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Air Canada refuse de poursuivre les négociations, selon le SCFP

TORONTO--(BUSINESS WIRE)--Déclaration de Wesley Lesosky, président de la Composante d’Air Canada du SCFP, au sujet de la proposition d’Air Canada de mettre fin à la négociation :

Après neuf mois durant lesquels la compagnie aérienne a fait traîner les négociations sur des questions fondamentales – le travail non payé et les salaires de misère – le syndicat a sondé ses membres et a obtenu un mandat de grève historique de 99,7 %. Les agent(e)s de bord se sont mobilisé(e)s par centaines dans des aéroports partout au pays lors de la Journée d’action du 11 août, affichant une solidarité exemplaire.

Air Canada a bien vu à quel point les agent(e)s de bord sont déterminé(e)s et uni(e)s en revendiquant la fin du travail non payé et une véritable augmentation salariale alignée sur le coût de la vie.

Maintenant, Air Canada a décidé qu’elle ne veut plus négocier. L'entreprise préfère aller en arbitrage, plutôt que de rester à la table de négociation et s'entendre sur un nouveau contrat de travail.

Tout le monde sait que les meilleures ententes se concluent à la table de négociation et non pas en étant imposées par une tierce partie. Alors pourquoi Air Canada veut-elle que le syndicat accepte l’arbitrage?

Premièrement, les arbitres se basent sur les précédents et le statu quo pour rendre leurs décisions. Or, les agent(e)s de bord d’Air Canada veulent rompre avec le statu quo et mettre fin à l’abus tant répandu du travail non rémunéré dans le secteur du transport aérien. Air Canada veut qu’un arbitre fasse le sale boulot pour elle et maintienne le statu quo.

Deuxièmement, la décision d'arbitrage serait finale. Les membres n’auraient pas l’occasion de se prononcer sur cette décision. Air Canada veut recourir à l’arbitrage pour retirer à nos membres leur droit de vote démocratique.

Le syndicat a rejeté la proposition de l’entreprise, qui cherche à préserver le statu quo et l’exploitation de nos membres ainsi qu’à les réduire au silence.

La composante d’Air Canada du SCFP reste à la table des négociations, prête à négocier.

Le syndicat a toujours été disposé à négocier. Le syndicat était prêt à poursuivre les discussions même en cherchant à obtenir un mandat de grève, mais l'entreprise n'a jamais cherché à nous contacter.

En ce qui concerne la dernière offre d’Air Canada, celle-ci est inférieure à l’inflation, inférieure à la valeur du marché, inférieure au salaire minimum, et continue de laisser les agent(e)s de bord sans rémunération pour toutes leurs heures de travail.

À l’heure actuelle, les agent(e)s de bord d’Air Canada travaillent gratuitement de longues heures en lien avec des tâches cruciales pour la sécurité. La compagnie aérienne a offert de commencer à rémunérer les agent(e)s de bord pour certaines de ces tâches, mais seulement à 50 % du taux horaire, et elle refuse toujours de payer les agent(e)s de bord pour le temps passé à répondre à des urgences médicales, à des incendies, à des évacuations et à d’autres incidents de sécurité au sol.

En ce qui concerne les salaires, l’offre d’Air Canada est inférieure à la valeur du marché, inférieure à l’inflation et inférieure au salaire minimum.

  1. Air Canada propose un ajustement ponctuel de 8 % durant la première année du contrat de travail. Or, depuis 2015, tout au long de leur dernière convention collective, les agent(e)s de bord ont subi une perte réelle de 9 % de leur salaire en raison de l’inflation. Donc, l’offre ne rattrape même pas la montée de l’inflation : c’est, en réalité, une baisse de salaire. L’offre d’Air Canada est au-dessous de l’inflation.
  2. Air Canada utilise des chiffres gonflés pour faire croire au public que les agent(e)s de bord, qui doivent parfois recourir aux banques alimentaires ou cumuler deux ou trois emplois, en demandent trop. En réalité, l'entreprise offre une augmentation salariale de 17,2 % sur quatre ans. Même en 2028, la quatrième année à laquelle cette offre s’appliquerait, les salaires des agent(e)s de bord d’Air Canada resteraient inférieurs à ceux offerts aujourd’hui par des compagnies aériennes concurrentes au Canada. L’offre d’Air Canada est au-dessous de la valeur du marché.
  3. Même avec la « meilleure offre » possible d’Air Canada, un(e) agent(e) de bord en début de carrière qui travaillerait à temps plein gagnerait moins que le salaire minimum fédéral. Actuellement, ces agent(e)s de bord qui travaillent à temps plein (75 heures garanties et payées par mois) gagnent 1 952 $ par mois avant impôts chez Air Canada. Avec l’augmentation ponctuelle de 8 % la première année que propose Air Canada, leur revenu passerait à 2 108,16 $ par mois. Pendant ce temps, une personne rémunérée au salaire minimum fédéral de 17,75 $ l’heure gagnerait 2 840 $ par mois avant impôts. L’offre d’Air Canada est au-dessous du salaire minimum.

Air Canada a engrangé des milliards de dollars de profits ces dernières années. Elle peut se permettre de payer ses agent(e)s de bord de façon équitable, sans augmenter les tarifs pour le public.

Les agent(e)s de bord d’Air Canada ont été reconnu(e)s comme le « Meilleur personnel de cabine en Amérique du Nord » depuis plusieurs années consécutives. Leur salaire devrait refléter leur professionnalisme et leur dévouement en matière de sécurité et de service.

Contacts

Nathalie Garceau
Conseillère aux communications
Syndicat canadien de la fonction publique
ngarceau@cupe.ca
1 613-212-7802

Canadian Union of Public Employees


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