Le séquençage de la COVID-19 est indispensable pour freiner la menace des variants, selon l’AHF
Le séquençage de la COVID-19 est indispensable pour freiner la menace des variants, selon l’AHF
LOS ANGELES--(BUSINESS WIRE)--Le monde prend un dangereux retard dans le suivi de l’émergence des nouveaux variants de COVID-19, en ne parvenant pas à intensifier le séquençage génomique des nouveaux cas assez rapidement pour suivre le virus en mutation. La Fondation AIDS Healthcare appelle les pays à coopérer et à s’engager à atteindre un objectif mondial, consistant à séquencer au moins 5 % de tous les cas de COVID-19 et à communiquer systématiquement les résultats en une semaine.
Selon l’Initiative mondiale sur le partage des données sur la grippe aviaire (Global Initiative on Sharing Avian Influenza Data , GISAID), la plus grande plateforme mondiale à accès ouvert, qui suit le séquençage génomique du SRAS-CoV-2, seuls 1,5 % environ de tous les cas recensés ont été séquencés et signalés à la GISAID. Alors qu’une poignée de pays s’y appliquent, par exemple l’Australie et l’Islande qui ont séquencé respectivement 58,6 % et 57 % des cas, la plupart sont bien en dessous du seuil de 5 %, y compris de nombreux pays développés et industrialisés. Pire encore, la plupart des rapports parvenant à la GISAID sont terriblement obsolètes, puisqu’à partir du moment où les données ont été recueillies, il faut près de 78 jours en moyenne aux pays pour les soumettre à la GISAID. Avec un délai de déclaration de plus de 2,5 mois, les données fournies sont trop anciennes, sapant ainsi gravement les efforts de réponse à un virus en constante évolution.
« Le séquençage génomique est d’une importance cruciale, car nous voyons probablement le tableau épidémiologique se développer avec un retard important ; les données disponibles aujourd’hui sont en effet un instantané de ce qui se passait il y a un mois ou plus », a déclaré le président de l’AHF, Michael Weinstein. « Si, par exemple, un nouveau variant surgit en ce moment en Jamaïque, au Pérou ou en Ukraine, nous ne le saurons pas avant le mois prochain. Il s’agit d’une question de sécurité sanitaire mondiale, et les États-Unis peuvent jouer un rôle de leader important dans le séquençage génomique, en intensifiant ces efforts au niveau national et en aidant d’autres pays à faire de même. Faute de disposer des données de séquençage génomique mondiales en temps opportun, nous naviguons à l’aveugle et menons la guerre d’hier. »
L’AHF a commencé à financer des projets de séquençage génomique, par le biais de son Global Public Health Institute à l’Université de Miami, afin de démontrer comment un tel modèle peut être déployé rapidement et efficacement. Depuis son lancement en début d’année, l’initiative s’est étendue au-delà de Miami. En réponse à une demande de propositions sur le séquençage génomique, l’AHF a reçu des candidatures du Mexique, de l’Argentine, du Brésil, de l’Ouganda, du Kenya, de l’Inde, de Trinidad & Tobago, et de la Thaïlande, ainsi que des manifestations d’intérêt de la Jamaïque, des Philippines et de l’Ukraine.
« Nous finançons des projets de séquençage génomique pour montrer que nous n’en restons pas aux paroles et aux intentions, mais que nous passons aussi à l’action. L’une des exigences à satisfaire pour obtenir les subventions financées par l’AHF est que les données soient partagées avec la GISAID, de manière à ce que le monde entier puisse bénéficier de ces connaissances », a précisé le Dr Jorge Saavedra, directeur exécutif de l’AHF Global Public Health Institute à l’Université de Miami.
Le professeur Mario Stevenson, virologue renommé de l’Université de Miami, et comptant parmi les récipiendaires d’une subvention de l’AHF, a souligné l’importance du suivi des variants émergents du SRAS-CoV-2, qui permet de connaître l’adversaire. « La meilleure façon de combattre un ennemi est de le connaître de l’intérieur. Le séquençage génomique nous permet de savoir exactement comment le coronavirus évolue, comment il est susceptible d’évoluer et d’attaquer, et s’il s’agit d’un variant préoccupant ou d’un variant d’intérêt, qui doit être surveillé de près », a indiqué le professeur Stevenson.
L’AIDS Healthcare Foundation (AHF), la plus grande organisation mondiale de lutte contre le sida, fournit actuellement des soins et/ou des services médicaux à plus de 1,5 million de personnes dans 45 pays à travers le monde, notamment aux États-Unis, en Afrique, en Amérique latine, dans les Caraïbes, dans la région Asie-Pacifique et en Europe. Pour en savoir plus sur l’AHF, visitez notre site Web : www.aidshealth.org, retrouvez-nous sur Facebook : www.facebook.com/aidshealth, et suivez-nous sur Twitter : @aidshealthcare, et sur Instagram : @aidshealthcare
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