Les investisseurs canadiens s’attendent à des retours presque deux fois plus élevés que les prévisions réalistes des conseillers financiers, révèle l’enquête de Natixis

  • Les investisseurs ont besoin de retours à 9,3 % au-dessus du taux d’inflation; les conseillers financiers annoncent que 4,8 % est un chiffre réaliste.
  • 71 % des conseillers affirment que les investisseurs ont un faux sentiment de sécurité vis-à-vis des investissements passifs.
  • 70 % déclarent que les nouvelles réglementations augmenteront les frais pour les investisseurs.
  • Un conseiller sur trois a l’intention de vendre ou de fusionner son entreprise, ou de quitter le secteur.

Les investisseurs canadiens s’attendent à des retours presque deux fois plus élevés que les prévisions réalistes des conseillers financiers, révèle l’enquête de Natixis (Photo: Business Wire)

TORONTO--()--Les conseillers financiers sont pris entre l’arbre et l’écorce : les attentes décalées des clients en matière de performance, un environnement d’investissement dominé par une sensibilité accrue aux frais, et de nouvelles réglementations qui augmenteront sûrement les coûts tout en limitant les options de croissance, selon une étude publiée aujourd’hui par Natixis Global Asset Management Canada.

L’étude indique que les conseillers subissent la pression des coûts et des réglementations. Par conséquent, ils sont nombreux à demander des investissements passifs à bas coût, mais 69 % d’entre eux s’inquiètent, car les investisseurs ne connaissent ou ne comprennent pas les risques de ralentissement du marché liés à des fonds gérés de manière passive. Une grande majorité affirme que la complexité et l’instabilité du marché se prêtent à une gestion active et à un encadrement d’ordre professionnel. Pourtant, les conseillers ont plus de mal à satisfaire les clients, à se conformer aux nouvelles réglementations et à prospérer d’eux-mêmes. La pression sur les conseillers peut en forcer un certain nombre à réinventer leur entreprise ou à même quitter le secteur.

Natixis a interrogé 150 conseillers financiers canadiens et a conclu :

  • Au cours des trois prochaines années, 30 % ont l’intention de radicalement changer en vendant leur volume d’affaires, en fusionnant avec une autre firme, en quittant le secteur financier entièrement ou en prenant leur retraite.
  • Près d’un tiers (32 %) affirment qu’ils ne prendront plus de petits clients en raison des nouvelles réglementations.
  • 73 % déclarent que le plus gros défi à relever pour permettre à leur entreprise de croître est de se conformer aux strictes exigences de réglementation et de divulgation.

Natixis a également conclu que la gestion des attentes en matière de performance des investisseurs constitue l’une des priorités absolues des conseillers. D’autant plus qu’un manque de gestion de ces attentes est la principale raison pour laquelle les investisseurs quittent leurs conseillers. Sauf que les investisseurs attendent un retour annuel moyen de 9,3 %1 au-dessus du taux d’inflation, soit 94 % plus élevé que les prévisions réalistes des conseillers basées sur le marché actuel. C’est un sérieux problème, déclare Natixis, pour un secteur où le dialogue entre les clients et leurs conseillers a été concentré de manière disproportionnée sur la performance du marché, plutôt que sur la gestion des risques ainsi que les objectifs et le comportement des investisseurs. En effet, 91 % des conseillers déclarent que le succès dépend de l’obtention d’une image plus exacte de la tolérance au risque de leurs clients.

« Les difficultés que rencontrent les conseillers financiers sont plus dures que jamais, on leur demande d’en faire plus avec moins, dans un environnement qui semble se soucier plus que tout des frais peu élevés, avant même la gestion des risques, » a déclaré John Hailer, PDG de Natixis Global Asset Management pour les Amériques et l’Asie. « Nous applaudissons les efforts effectués par les conseillers financiers pour prendre en compte la tolérance au risque et les objectifs financiers de leurs clients afin d’ajuster leur portefeuille en conséquence. Les prix avantageux ne constituent pas nécessairement une bonne affaire, et ce qu’on oublie dans la vue d’ensemble est l’importance de l’encadrement professionnel et de la gestion des risques, surtout sur les marchés complexes et instables d’aujourd’hui. »

Les conseillers interrogés considèrent que que les investissements actifs sont un choix plus puissant que les investissements passifs pour la plupart des objectifs, incluant la génération d’alpha, la fourniture de rendements ajustés au risque, profiter des mouvements de marché court terme, et accéder aux marchés émergents et aux actifs non corrélés.

L’enquête révèle que l’une des raisons pour lesquelles les conseillers utilisent des investissements passifs est que les clients les préfèrent. Environ la moitié (46%) d’entre eux utilisent des investissements passifs, car beaucoup de portefeuilles dits actifs sont vraiment des « indices placards », ce qui signifie qu’ils suivent de près le repères du marché. Pour les conseillers, le défi est de trouver le juste équilibre entre l’intérêt du client pour les investissements passifs et la meilleure façon de les aider à atteindre leurs objectifs d’investissement.

Démontrer de la valeur au-delà de l’allocation d’actifs

Quatre-vingt quatorze pour cent des conseillers disent que leur réussite dépend de leur capacité à démontrer de la valeur au-delà de l’allocation d’actifs et des conversations principalement sur la performance d’investissement. Cela peut être dû au fait que les progrès du client vers ses objectifs peuvent être facilement compromis par ce que les conseillers considèrent comme les trois grandes erreurs que les investisseurs continuent de faire : laisser les émotions déterminer les décisions d’investissement, fixer des objectifs de rendement irréalistes, et trop se concentrer sur les mouvements court terme du marché.

Gérer la volatilité

Les conseillers financiers disent que les clients demandent une palette plus large de services afin d’atteindre leurs objectifs. Plus de la moitié (51%) disent que durant l’année passée, les clients ont demandé de l’aide pour gérer la volatilité. En réponse, 75% des conseillers disent que les stratégies actives joueront un rôle important dans la gestion croissante de la volatilité du marché. De nombreux conseillers utilisent une palette diversifiée d’investissements non corrélés visant à concourir à la protection des portefeuilles et stabiliser les rendements, près des trois-quarts (74%) pensent qu’une allocation traditionnelle 60/40 n’est plus la meilleure façon d’obtenir du rendement et de gérer le risque lié à l’investissement pour la plupart des investisseurs.

Mettre les risques et objectifs des investisseurs au premier plan

Presque tous les conseillers (98%) ont désormais inclus une planification basée sur les objectifs dans leur pratique et leurs conversations avec le client. Cette approche met l’accent sur la performance du marché pour mieux comprendre les risques des clients, les objectifs financiers et les valeurs personnelles comme base des décisions d’investissement, et les attentes en termes de comportement et de rendement. Environ un tiers des conseillers (31%) disent que les clients demandent une planification basée sur objectifs. Cela offre des possibilités, mais implique aussi de faire face à des défis. 62% trouvent qu’il est difficile de gérer les attentes des clients en termes de performance dès lors qu’il est question d’intégrer une planification basée sur objectifs dans leurs affaires.

Parallèlement, les conseillers ou leurs équipes gèrent eux-mêmes la majorité (62%) des actifs discrétionnaires de leurs clients. Plus d’un tiers (38%) de leurs actifs sont soit des portefeuilles basés sur le modèle de l’entreprise, soit gérés par des consultants externes. Il est probable que cela s’accroisse, puisque 5% des conseillers disent qu’ils comptent externaliser les décisions d’investissement comme résultat des nouvelles réglementations.

Le temps passé sur l’allocation d’actifs et la communication accrue avec le client ne laisse que peu de temps aux conseillers pour se concentrer au développement de leur pratique. Ils envisagent une croissance de 10% en moyenne sur l’année prochaine; 88% prévoient de capter de nouveaux clients et 85% prévoient d’accroître les actifs des clients existants.

« Pour atteindre leurs objectifs de croissance, les conseillers doivent surmonter des difficultés qui vont des nouvelles réglementations qui susceptibles de limiter les clients qu’ils servent et les services qu’ils offrent, à un environnement d’investissement dominé par une sensibilité accrue aux frais, en passant par des marchés incertains. » a déclaré Abe Goenka, directeur général de Natixis Global Asset Management Canada. « L’environnement requiert que les conseillers relèvent ces défis la tête haute et s’adaptent rapidement pour réussir. »

Le conseil automatisé, un développement positif

Les conseillers pensent qu’il existe un écart potentiel de conseil, particulièrement parmi les investisseurs jeunes et ceux à salaire bas ou moyen, qui peut être résolu en partie par les modèles d’affaires basés sur les nouvelles technologies ou les plateformes automatisées de conseil, aussi appelées robots-conseillers.

Pour la plus grande part, les conseillers voient l’automatisation du conseil professionnel auprès de certains investisseurs comme une développement positif. L’enquête a montré que :

  • Près des trois-quarts (74%) des conseillers pensent que le modèle automatisé fournit à certains investisseurs un meilleur accès au conseil.
  • 53% pensent qu’une plateforme de conseil automatisé frontale pourrait être une façon d’améliorer l’efficacité de leur activité propre.
  • 82% ne s’inquiètent pas du fait que le conseil automatisé pourrait rendre le modèle de conseil traditionnel manuel obsolète. Par exemple, ils ne pensent pas que les robots-conseillers puissent fournir l’allocation d’actifs tactique requise, en particulier sur des marchés baissiers ou volatiles.

Méthodologie

L’étude sur les conseillers financiers de Natixis 2016 l a été réalisée en juillet 2016 auprès de 150 conseillers financiers au Canada. L’enquête fait partie d’une étude mondiale à grande échelle auprès de 2 550 conseillers dans 15 pays et territoires en Asie, Europe, Amérique Latine, Royaume-Uni et Amérique . Pour plus d’information, rendez-vous sur http://durableportfolios.com.

À propos de Natixis Global Asset Management, S.A.

Natixis Global Asset Management propose aux professionnels en placements réfléchis du monde entier des idées nouvelles afin de leur permettre de mieux comprendre et gérer les risques. Grâce à notre approche Durable Portfolio ConstructionMD, nous les aidons à développer des portefeuilles plus stratégiques qui les aident à relever les défis des marchés imprévisibles d’aujourd’hui. Nous puisons dans les connaissances du secteur et des investisseurs, et nous formons des partenariats étroits avec nos clients afin d’appuyer la discussion avec des données objectives.

Natixis compte parmi les plus importantes firmes de gestion d’actifs au monde.2 En unissant plus de 20 gestionnaires d’investissement spécialisés dans le monde entier (874,5 milliards de dollars sous gestion3), nous proposons une gamme de solutions diversifiées pour chaque possibilité stratégique. Des conseils à l’action, Natixis aide ses clients à mieux servir les leurs grâce à des portefeuilles durables.

Avec un siège social à Paris et à Boston, les actifs gérés de Natixis Global Asset Management, S.A. totalisaient 874,5 milliards de dollars au 30 juin 2016.3 Natixis Global Asset Management, S.A. fait partie de Natixis. Cotée à la bourse de Paris, Natixis est une filiale de la BPCE, le deuxième plus grand groupe bancaire en France. Les sociétés de gestion d’investissements et groupes de distribution et de service de Natixis Global Asset Management, S.A. incluent Active Investment Advisors; 4 AEW Capital Management; AEW Europe; AlphaSimplex Group; Axeltis; Darius Capital Partners; DNCA Investments; 5 Dorval Finance; 6 Emerise; 7 Gateway Investment Advisers; H2O Asset Management; 6 Harris Associates; IDFC Asset Management Company; Loomis, Sayles & Company; Managed Portfolio Advisors;4 McDonnell Investment Management; Mirova; 6 Natixis Asset Management; Ossiam; Seeyond; 8 Vaughan Nelson Investment Management; Vega Investment Managers; et Natixis Global Asset Management Private Equity, qui inclut Seventure Partners, Naxicap Partners, Alliance Entreprendre, Euro Private Equity, Caspian Private Equity et Eagle Asia Partners. Visitez ngam.natixis.com pour plus de renseignements.

1 Enquête 2016 de Natixis Global Asset Management des investisseurs canadiens individuels
2 Mise à jour quantitative Cerulli : Global Markets 2016 a classé Natixis Global Asset Management, S.A. comme le 16ème plus important gestionnaire d’actifs dans le monde selon les actifs gérés (870,3 milliards de dollars) au 31 décembre 2015.
3 Valeur nette des actifs au 30 juin 2016. Les actifs sous gestion (ASG) peuvent inclure des actifs pour lesquels des services d’ASG non réglementaires sont fournis. Les ASG non réglementaires comprennent des actifs qui ne tombent pas à l’intérieur de la définition d’« ASG réglementaire » de la SEC dans le formulaire ADV, partie 1.
4 Une division de NGAM Advisors, L.P.
5 Une marque de DNCA Finance.
6 Une filiale de Natixis Asset Management.
7 Une marque de Natixis Asset Management et Natixis Asset Management Asia Limited, situées à Singapour et à Paris.
8 Une marque de Natixis Asset Management.

Contacts

Natixis Global Asset Management
Ted Meyer, 617-449-2507
ted.meyer@ngam.natixis.com
ou
Natixis Global Asset
Elizabeth Bartlett, 617-449-2549
elizabeth.bartlett@ngam.natixis.com

Release Summary

Les investisseurs canadiens s’attendent à des retours presque deux fois plus élevés que les prévisions réalistes des conseillers financiers, révèle l’enquête de Natixis

Contacts

Natixis Global Asset Management
Ted Meyer, 617-449-2507
ted.meyer@ngam.natixis.com
ou
Natixis Global Asset
Elizabeth Bartlett, 617-449-2549
elizabeth.bartlett@ngam.natixis.com