En vue de soutenir les systèmes de santé européens au lendemain de la pandémie de COVID-19, les experts d'ImPrOve préconisent une surveillance péropératoire améliorée pour optimiser la sécurité des patients

  • Malgré des avancées médicales significatives, les taux européens de morbidité et de mortalité au cours des 30 jours suivant une chirurgie à haut risque demeurent trop élevés
  • Le groupe d'experts Improve Think Tank s'est réuni pour aborder ce problème urgent et grave. Parmi les complications courantes associées à la chirurgie à haut risque, l'instabilité hémodynamique, caractérisée par une hypotension peropératoire (IOH), constitue une priorité pour ImPrOve.
  • Un rapport européen, soulignant la nécessité de prendre des mesures pour améliorer le processus péropératoire, et notamment de recourir à une surveillance numérique avancée, a été lancé par le groupe de réflexion en vue de réduire l'instabilité hémodynamique
  • Dix-huit mois après la pandémie, les hôpitaux européens sont sous pression, manquent de ressources et ont besoin de technologies numériques innovantes pouvant contribuer à améliorer la sécurité des patients

BRUXELLES--()--Improving Patient Outcomes (ImPrOve) Think Tank, qui regroupe des anesthésistes, chirurgiens et représentants des patients, a publié aujourd'hui son rapport européen afin de s'attaquer à un grave problème de santé publique, à savoir les taux élevés de décès et de complications graves dans les 30 jours suivant une intervention chirurgicale à haut risque.i Dans un souci d'amélioration de la sécurité et des résultats des patients, le rapport prône une meilleure formation des médecins aux dernières directives, le financement d'un système moderne de surveillance numérique, une plus grande utilisation des données résultant des technologies modernes dans les politiques de santé et le droit pour les patients de prendre part au dialogue concernant la gestion de leur procédure opératoire.

En Europe, 2,4 millions de patients subissent chaque année une intervention chirurgicale à haut risque.ii,iii Les données recueillies au Royaume-Uni semblent indiquer que 80 % des décès postopératoires surviennent au sein d'une sous-population de 10 % de patients à haut risque. A l'échelle européenne, cette tendance pourrait entraîner le décès de 192 000 personnes dans les 30 jours suivant l'opération.i Alors que la chirurgie à haut risque présente de nombreux défis, la complication la plus préoccupante pour le groupe de réflexion ImPrOve reste l'instabilité hémodynamique, qui se manifeste par une chute de la pression artérielle, connue sous le nom d'IOH.i

Au cours d'une chirurgie à haut risque, il est vital de maintenir la circulation du sang vers les organes. L'IOH est un phénomène courant lors d'une intervention chirurgicale sous anesthésie générale et se produit chez 99 % des patients.i Elle peut provoquer des lésions tissulaires sur tout organe vital, mais le cœur et les reins sont particulièrement touchés. Selon des études récentes, il existe un lien entre l'IOH et le risque accru d'insuffisance rénale aiguë (IRA) et de lésions myocardiquesiv,v, principale cause de mortalité postopératoire.

Les patients post-chirurgicaux souffrant d'IRA et de lésions myocardiques sont hospitalisés plus longtemps, présentent des taux de réadmission plus élevés et sont plus coûteux à soigner.iv L'impact financier de cette situation est également considérable pour les systèmes de santé européens. Toutefois, si l'instabilité hémodynamique est contrôlée et prévenue efficacement, ces lourdes complications peuvent être évitées, et les résultats des patients peuvent être considérablement améliorés.

"Notre mission consiste à travailler conjointement avec les représentants des patients, les cliniciens et les décideurs politiques dans le but d'améliorer la sécurité et l'expérience des patients péropératoires grâce à des technologies avancées de surveillance hémodynamique", explique le professeur Olivier Huet, président du projet ImPrOve et professeur d'anesthésie et de médecine intensive. "Si des lacunes importantes subsistent dans la réduction du risque de complications après une intervention chirurgicale à haut risque dans les hôpitaux européens, il est impératif de travailler ensemble. Tous les acteurs doivent être partie prenante afin de pouvoir susciter le changement et répondre aux appels à l'action."

D'ici 2050, une personne sur quatre aura plus de 65 ans.vi L'instabilité hémodynamique atteignant 83 % chez les patients les plus âgés,vii le groupe de réflexion ImPrOve est d'avis qu'elle sera probablement à l'origine d'une proportion importante de la mortalité et de la morbidité postopératoires contrôlables en Europe.

"Les patients ignorent souvent les risques qu'ils encourent s'ils ne bénéficient pas d'une technologie de surveillance numérique innovante, si bien qu'ils risquent de ne pas demander la meilleure prise en charge péropératoire", déclare Mme Luciana Valente, responsable des relations internationales au SIHA, Italie, et membre du groupe de réflexion. "L'information des patients sur les principaux risques associés à leur intervention est fondamentale, tout comme leur sensibilisation au fait que l'utilisation d'une surveillance numérique innovante et d'autres mesures seront prises pour atténuer ces risques. Plus un patient est impliqué dans une procédure, plus les résultats seront bons."

Pour de plus amples informations et pour télécharger le document "Improving patient safety : why perioperative care and effective monitoring matters" (Améliorer la sécurité des patients : importance des soins péropératoires et d'une surveillance efficace), rendez-vous sur www.improvethinktank.org.

Références


i Pearse RM, Moreno RP, Bauer P, Pelosi P, Metnitz P, Spies C et al. Mortality after surgery in Europe: a 7-day cohort study. Lancet. 2021; Sep 22;380(9847):1059-65. Disponible sur : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(12)61148-9/fulltext. [Consulté en juillet 2021].

ii Preoperative Score to Predict Postoperative Mortality – POSPOM Edward’s Presentation

iii Ghaferi, et al. Variation in Hospital Mortality Associated with Inpatient Surgery. N Engl J Med, 2009.

iv Keuffel EL, Rizzo J, Stevens M, Gunnarsson C, Maheshwari K. Hospital costs associated with intraoperative hypotension among non-cardiac surgical patients in the US: a simulation model. J Med Econ. 2019 Jul;22(7):645-651. Disponible sur : https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/13696998.2019.1591147. [Consulté en juillet 2021].

v Wesselink EM, Kappen TH, Torn HM, Slooter AJC, van Klei WA. Intraoperative hypotension and the risk of postoperative adverse outcomes: a systematic review. Br J Anaesth. 2018 Oct;121(4):706-721. Disponible sur : https://bjanaesthesia.org/article/S0007-0912(18)30376-3/fulltext. [Consulté en juillet 2021].

vi United Nations. Ageing. 2019. Disponible sur : https://www.un.org/en/sections/issues-depth/ageing/. [Consulté en juillet 2021].

vii Wickham A, Highton D, Martin D, The Pan London Perioperative Audit and Research Network. Care of elderly patients: a prospective audit of the prevalence of hypotension and the use of BIS intraoperatively in 25 hospitals in London. Perioper Med (Lond). 2016; 5: 12. Disponible sur : (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4882849/). [Consulté en juillet 2021].

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Laura McKinlay
Havas SO / secrétariat d'ImPrOve
improve@havasso.com
Tél. : +44 (0) 7376 802 980

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