Les dirigeants syndicaux demandent des mesures immédiates face à la crise à l'Université Laurentienne

SUDBURY, Ontario--()--Un investissement immédiat de fonds d'urgence, un engagement des gouvernements fédéral et provincial à l'égard du mandat triculturel de l'Université Laurentienne, des réformes législatives et l'élimination éventuelle des frais de scolarité font partie des mesures nécessaires pour résoudre la crise à la Laurentienne et dans l'ensemble du secteur de l'éducation post-secondaire, selon les dirigeants syndicaux de Sudbury.

Au cours d'une conférence de presse tenue aujourd'hui, les dirigeants des syndicats représentant des milliers de travailleurs de Sudbury se sont réunis pour dénoncer les compressions de programmes et les suppressions d'emplois dévastatrices à la Laurentienne et pour soutenir les appels grandissants en faveur d'une action significative de la part des gouvernements ontarien et fédéral.

«Les actions irresponsables et coûteuses du gouvernement Ford, qui n'a pas accordé le financement nécessaire à la Laurentienne et à d'autres universités ontariennes au cœur d'une pandémie, ont profondément ébranlé l'éducation post-secondaire en Ontario, au moment même où l'éducation et la recherche avancées sont le plus nécessaires», a déclaré Mike Bellerose, président du Conseil du travail de Sudbury et du district.

La Laurentienne, qui s'est placée sous la protection de la loi sur les créanciers en février, a annoncé cette semaine la suppression de 58 programmes de premier cycle et de 11 programmes d'études supérieures, ainsi que le licenciement de 110 professeurs et de 41 employés dans le cadre de sa restructuration supervisée par le tribunal en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.

«Cette restructuration sans précédent et inutile de l'Université Laurentienne compromet son avenir et détruit la réputation de l'université auprès des étudiants, des familles, des entreprises locales et des communautés entières», a fait valoir Mike Bellerose.

«L'impact de ces compressions historiques à l'Université Laurentienne aura des effets économiques profonds à Sudbury et dans le Nord-Est de l'Ontario. Les répercussions économiques sont estimées à plus de 100 millions de dollars, sans parler des millions de dollars en fonds impayés dus aux entreprises et entrepreneurs locaux», a-t-il ajouté.

«Des dizaines de millions de dollars vont être ainsi gaspillés en frais juridiques et financiers. Et des dizaines de millions de dollars publics en fonds de recherche, en fonds de programmes francophones et autochtones et en dons universitaires sont apparemment perdus», a poursuivi Mike Bellerose.

«La Laurentienne n'est pas seule dans cette crise. La faillite du modèle de financement du système d’éducation postsecondaire, en particulier en Ontario, mais aussi dans tout le Canada, a placé de nombreuses autres universités sur une "liste de surveillance" avec des dettes et des pressions financières croissantes, dues à la baisse des investissements publics.»

Les solutions immédiates et à plus long terme à la crise à la Laurentienne et du système d’éducation postsecondaire devraient inclure :

  • Des fonds de stabilisation d'urgence pour les institutions post-secondaires pour faire face aux coûts croissants et aux pertes de revenus associés à la pandémie de COVID-19
  • Un engagement au niveau du gouvernement fédéral pour maintenir les programmes francophones et autochtones à la Laurentienne et compenser les pertes de fonds de recherche
  • Une nouvelle loi fédérale sur l'éducation post-secondaire prévoyant l'éducation post-secondaire pour tous les Canadiens en tant que bien public, comme les soins de santé, avec la suppression éventuelle des frais de scolarité pour les étudiants qui fréquentent l'université, le collège et les programmes d'apprentissage
  • Une réforme de la LACC retirant immédiatement les institutions du secteur public de la législation fédérale.

Le texte du communiqué issu d’une traduction ne doit d’aucune manière être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse foi est celle du communiqué dans sa langue d’origine. La traduction devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

Contacts

Mike Bellerose, président, Conseil du travail de Sudbury et du district et SCFP section locale 4705, 705 507-6730, President_sdlc@hotmail.com

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