Fraunhofer : des chercheurs ont découvert des nouveaux mécanismes de la propagation métastatique précoce dans le cas du cancer des seins

For their studies, the researchers culture primary mammary gland cells. This results in the formation of so-called spheres, which enable experimental investigation of metastasis. (Photo: Business Wire)

HANOVRE & REGENSBURG, Allemagne--()--Des chercheurs du projet « Group for Personalized Tumor Therapy » basé à Regensburg (Fraunhofer ITEM/University of Regensburg) et leurs collègues de l' Icahn School of Medicine at Mount Sinai ont découvert de nouveaux mécanismes de propagation précoce dans le cas du cancer du sein. Les résultats ont été publiés dans la dernière publication du journal bien connu Nature (doi:10.1038/nature20785, doi:10.1038/nature20609).

Pendant des décennies, les recherches sur le cancer ont entretenu le dogme selon lequel les cellules cancéreuses proviennent principalement de tumeurs avancées – découlant du fait que le diagnostic précoce et l’ablation chirurgicale jouent un rôle important dans la guérison des patients du cancer. Toutefois de plus en plus la validité de cette explication du succès du traitement est de plus en plus remise en question car les patients ayant de petites tumeurs développent aussi des métastases. De plus, le profil génétique des cellules cancéreuses disséminées n’indique pas la similarité espérée avec la tumeur principale. Il semblerait qu’une dérivation des cellules cancéreuses disséminées, comme des précurseurs des métastases, se réaliserait fréquemment déjà au cours des premières étapes de l’évolution de la tumeur.

Des équipes de chercheurs dirigées par le professeur Christoph Klein (Regensburg) et le professeur Julio Aguirre-Ghiso (New York) ont étudié pour la toute première fois les mécanismes de la propagation précoce métastatique dans le cas du cancer du sein. Ils ont trouvé que la formation du cancer du sein prend en otage des processus physiologiques qui contrôlent la ramification mammaire et l’expansion pendant l’adolescence et la grossesse, les embrouille et les utilise pour la dissémination des cellules tumorales. Une fois disséminées, ces cellules s’installent dans d’autres tissus et, après des altérations génétiques, elles peuvent devenir des métastases souvent mortelles dans l’organe cible. Les deux équipes de recherche ont au début travaillé en autonome, mais elles ont ensuite collaboré et publié leurs résultats simultanément dans le journal Nature. « Nous espérons que nos résultats, qui sont tout à fait inédits, feront considérablement avancer la recherche sur le cancer, affirme Klein.

Les chercheurs espèrent que le mécanisme proposé fournira un cadre général qui pourrait permettre de comprendre la formation de la métastase. Selon leurs résultats les cellules cancéreuses partent d’abord d’une phase initiale de dissémination de faible densité cellulaire sur le site primaire pour passer ensuite à une phase de prolifération lorsqu’une forte densité cellulaire est atteinte. Cependant les chercheurs de Regensburg ont également trouvé que les cellules tumorales peuvent réapprendre à se disséminer en cours de phases plus tardives, notamment à partir de zones de faible densité cellulaire. Cela pourrait expliquer pourquoi les métastases proviennent de différentes phases de l’évolution primaire de la tumeur, aussi bien phase précoce et tardive. Etant donné que ces étapes comprennent des cellules génétiquement différentes et que les approches thérapeutiques modernes ciblent souvent les altérations génétiques, les thérapies ciblant l’origine de la métastase doivent prendre en considération cette hétérogénéité des cellules afin de réussir.

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Contacts

Fraunhofer ITEM
Prof. Dr. Christoph Klein
+49-941-944-6720
christoph.klein@klinik.uni-regensburg.de
ou
Dr. Cathrin Nastevska
+49-511-5350-225
cathrin.nastevska@item.fraunhofer.de

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