VEOLIA ENVIRONNEMENT: RESULTATS SEMESTRIELS 20161

POURSUITE DE LA CROISSANCE SOUTENUE DES RESULTATS

T2 : ACCELERATION DE LA CROISSANCE ET AMELIORATION DES MARGES

OBJECTIFS 2016 CONFIRMES

  • CHIFFRE D’AFFAIRES : 11 956 M€, - 1,0%2 A CHANGE CONSTANT -TENDANCE EN AMELIORATION : +0,1% au T2 APRES -2,1% AU T1
  • EBITDA : 1 580 M€, SOIT +5,6%2 A CHANGE CONSTANT (+6,9% AU T2 VS +4,4% AU T1) GRACE A LA FORTE CONTRIBUTION DES ECONOMIES DE COUTS (121 M€).
  • EBIT COURANT : 750 M€, EN CROISSANCE DE 8,2%2 A CHANGE CONSTANT
  • RESULTAT NET COURANT PART DU GROUPE : 342 M€, EN HAUSSE DE 6,4% ET +10,1% A CHANGE CONSTANT. CHARGES DE RESTRUCTURATION DE 95M€ CONDUISANT A UN RESULTAT NET PUBLIE DE 251M€.
  • ENDETTEMENT FINANCIER NET : 8 678 M€, EN BAISSE DE 545 M€ VS JUIN 2015 (ET DE 199 M€ AJUSTE DE L’EFFET DE CHANGE)

POURSUITE DU RECENTRAGE DU GROUPE : PROJET DE CESSION SUR TRANSDEV AVEC LE GROUPE CAISSE DES DEPOTS

PARIS--()--Regulatory News:

VEOLIA ENVIRONNEMENT (Paris:VIE):

Antoine Frérot, Président-directeur général du Groupe a indiqué : «Les résultats réalisés au cours du premier semestre sont une nouvelle fois satisfaisants. Nous continuons d’enregistrer les effets de notre gestion rigoureuse avec des économies supérieures à notre plan de marche. Cela se traduit par une nouvelle progression des marges et une hausse de tous nos indicateurs de résultat. La croissance du chiffre d’affaires à change constant est redevenue positive au deuxième trimestre. Ceci a été obtenu grâce à un bon dynamisme commercial et à la signature de contrats très significatifs sur nos marchés prioritaires. Dernier en date, nous venons de signer un contrat majeur pour le traitement d’eaux industrielles en Chine de 3,3 Mds€ de chiffre d’affaires cumulé sur 25 ans avec SINOPEC, premier groupe pétrolier chinois. Je suis également heureux d’annoncer que nous avons conclu avec la Caisse des Dépôts, un projet de cession de notre participation dans Transdev qui nous permet de finaliser notre recentrage. La poursuite de notre dynamique commerciale et de nos efforts de réduction de coûts nous permettent de confirmer nos objectifs 2016 et d’afficher une très grande confiance dans l’atteinte de nos objectifs à horizon 2018.»

1 Données en cours d’audit

2 En données courantes : Chiffre d’affaires en baisse de -2,9%, EBITDA en hausse de 3,2% et EBIT Courant en hausse de 5,3%

  • Chiffre d’affaires de 11 956 M€ au cours du S1 2016 contre 12 318 M€ au cours du S1 2015, soit un retrait de 1,0% à change constant (-2,9% en courant).

Au cours du semestre le groupe a enregistré un effet périmètre peu significatif.

La variation défavorable des changes a pénalisé à hauteur de 1,9% l’évolution du chiffre d’affaires du premier semestre (237 M€). La baisse du prix des énergies a pesé pour 106 M€ (-0,9% sur la croissance de l’activité) et la décroissance pilotée des travaux pour 206 M€ (-1,7%).

A change constant et hors effets travaux et prix des énergies, le chiffre d’affaires ressort en hausse de 1,5% principalement sous l’effet d’une bonne dynamique commerciale (gains de contrats, bons volumes notamment dans le Déchet toxique et démarrage de nouveaux actifs).

A change constant, la progression du chiffre d’affaires est redevenue légèrement positive au T2 2016, à +0,1% après -2,1% au T1 2016.

La tendance est en amélioration dans toutes les zones au deuxième trimestre, à l’exception de la France. A change constant, les variations enregistrées au cours du semestre ressortent comme suit :

    • En France, l’activité est en léger repli de -0,2% sur le semestre (+0,2 % au T1 et -0,7 % au T2). L’Eau est stable. Le contrat de Lille permet de compenser l’impact des renouvellements de contrats et une indexation tarifaire faible (+0,2%). La Propreté est en retrait de 1,6% sous l’effet d’une baisse de l’activité de collecte municipale et la chute du prix des ferrailles.
    • L’Europe hors France (-0,3%) a enregistré une hausse de 0,3% au T2 après -0,9% au T1, principalement sous l’effet de la baisse des prix des énergies. L’Allemagne est en croissance (+2,8%) grâce à une activité Propreté dynamique. Le Royaume-Uni est stable hors activité Travaux. L’Europe Centrale et Orientale est en léger retrait (-1,0%), pénalisée par la baisse des prix des énergies, mais a bénéficié d’un climat plus favorable qu’au S1 2015 ainsi que de bons volumes dans l’Eau.
    • Le Reste du monde affiche une sensible amélioration au T2 2016 (+1,9%) après un T1 en baisse de 2,4%. L’Amérique du Nord est en retrait de 9,4% marquée par la baisse des prix des énergies, un climat plus doux qu’en 2015 et la décroissance des Services Industriels. Des mesures ont été engagées dès le début du T2. L’Amérique Latine est en croissance de 8,5% et l’Afrique et le Moyen-Orient de 9,1%. L’Asie est en hausse de 2,9% et l’Australie en baisse de 3,2%.
    • Les activités mondiales sont en repli de 1,9% mais avec une moindre décroissance au T2 (-0,9% vs -2,9% au T1). Les Déchets Toxiques continuent de croître sensiblement (+4,2%). La SADE a compensé la baisse du T1 avec le démarrage de contrats à l’international et est stable sur le semestre. L’activité Veolia Water Technologies est comme attendu en baisse, de -10,7% sur le semestre, du fait de la fin de grands projets et la baisse de l’activité Solutions.
  • Bon développement de nos activités dans nos métiers traditionnels comme sur nos marchés de croissance.
    • Dans les activités municipales, Veolia a remporté de nombreux contrats de taille importante et réalisé des opérations de développement qui permettront d’alimenter la croissance des prochains trimestres. Ainsi, La ville de Milwaukee a renouvelé son contrat de gestion des eaux usées pour 10 ans (500 M$ de chiffre d’affaires cumulé), les contrats d’exploitation de 4 incinérateurs ont également été renouvelés en France (425 M€ de chiffre d’affaires cumulé), le Royaume-Uni a enregistré plusieurs contrats dans son activité Déchets, Veolia opèrera le réseau de chaleur de Prague rive gauche, qui devrait générer un chiffre d’affaires d’environ 50 M€ par an et a repris la décharge de Pedreira au Brésil (chiffre d’ affaires de 30 M€ par an).
    • Sur les marchés industriels, Veolia vient de signer un contrat très important de traitement des eaux en Chine pour Yanshan Petrochemicals, fililale de Sinopec, pour une durée de 25 ans et un chiffre d’affaires cumulé de 3,3 Mds€. Ce contrat illustre pleinement la volonté du Groupe de croître auprès des clients industriels, et en particulier sur le secteur pétrolier, dans des activités à forte valeur ajoutée et en s’inscrivant dans un processus de long terme. Des contrats ont également été par exemple signés avec BAE Systems et BMS au Royaume-Uni, Carrefour en France. Veolia a également mené deux opérations aux Etats-Unis au cours du premier semestre : achat de Kurion, finalisé le 31 mars 2016, acteur leader sur le marché du traitement des déchets faiblement radioactifs et de la division produits sulfurés de Chemours, conclu fin juillet.
  • EBITDA en forte hausse de +5,6% à change constant, à 1 580 M€ contre 1 531 M€ au S1 2015 (+3,2% en données publiées).
    • La variation défavorable des changes a pénalisé à hauteur de 2,3% la hausse de l’EBITDA (-36M€).
    • A change constant, l’EBITDA a principalement crû sous l’effet de la poursuite des économies de coûts (effet de 121 M€ au cours du semestre), de l’impact du bon développement commercial (impact net de 8 M€) et malgré la moindre indexation tarifaires des contrats dans l’Eau et la Propreté.
    • Le taux de marge d’EBITDA est en amélioration de 80 points de base au S1 2016, à 13,2 % vs 12,4% au S1 2015.
    • En France, l’EBITDA est en retrait de 10,7%. l’Eau est en baisse sous l’effet de la baisse de 1% des volumes, une indexation tarifaire de 0,2%, un impact de -16 M€ des renégociations contractuelles et de -12 M€ de la Loi Brottes. L’EBITDA de la Propreté est également en décroissance du fait de la baisse du prix des ferrailles et un élément non récurrent positif au T2 2015. Dans le reste de l’Europe, l’EBITDA enregistre une forte croissance (+17,4% à change constant). Tous les pays sont en progrès. Les pays d’Europe Centrale et Orientale ont bénéficié de volumes favorables et d’une forte baisse des coûts. Le Royaume-Uni est porté par les bonnes performances des PFIs. L’Allemagne a enregistré de bons volumes dans la Propreté et également une bonne contribution des réductions de coûts. Bonne performance dans le Reste du Monde (+3,2%) où la baisse des Etats-Unis et de l’Australie ont été plus que compensées par la forte croissance en Asie. Les activités mondiales sont en très forte croissance (+38,6%) grâce aux bonnes performances du Déchet Toxique et aux mesures de réduction de coûts dans l’ingénierie (Veolia Water Technologies).
  • EBIT Courant de 750 M€ contre 712 M€ au S1 2015 en croissance de 8,2% à change constant (et +5,3% en données courantes).
    • L’EBIT Courant est pénalisé par un effet change défavorable de 21 M€.
    • Hors effet change, la forte croissance de l’EBIT Courant est principalement portée par la forte hausse de l’EBITDA. Les charges d’amortissements (y compris remboursements des actifs financiers opérationnels) sont en légère hausse à 785 M€ (769 M€ au S1 2015). La contribution du résultat net courant des co-entreprises et entreprises associées s’est établie à 43 M€ (contre 53 M€ au S1 2015) sous l’effet de changements de périmètre. Des reprises de provisions d’un montant comparable au S1 2015 ont également été enregistrées (+29M€ vs +28 M€ au S1 2015).
  • Résultat net courant part du Groupe de 342 M€ contre 321 M€ au S1 2015, en hausse de 6,4% et de +10,1% à change constant.
    • Le Résultat net courant bénéficie essentiellement de la forte croissance de l’EBIT Courant.
    • Le coût de l’endettement financier net continue de s’améliorer et baisse de 22 M€ y compris 6 M€ d’effet change favorable). Le taux moyen de l’endettement financier net ressort à 4,97% contre 5,22 % au S1 2015.
    • Le taux d’impôt est stable à 29%.
    • Les minoritaires sont en léger retrait à 74 M€ contre 82 M€ au S1 2015.
    • Le résultat net courant part du Groupe intègre un montant de plus-values de cession financières de 41 M€, en baisse par rapport au S1 2015 (63 M€). Hors plus-values, la croissance ressort à 15,7%
    • Le résultat net publié part du Groupe s’établit à 251 M€, contre 353 M€ au S1 2015, et inclut une contribution positive de 22 M€ de Transdev et des charges de restructuration de 95 M€, dont 63 M€ liées au plan de départs volontaires de l’Eau France.
  • Forte baisse de l’Endettement Financier Net à 8 678 M€ au 30 juin 2016, contre 9 223 M€ au 30 juin 2015.
    • L’endettement financier net ressort en baisse sensible de 199 M€ à laquelle s’ajoute un effet change favorable de 346 M€ depuis le 30 juin 2015.
    • Il intègre notamment le remboursement des prêts intragroupes accordés à Transdev pour 345 M€ et l’acquisition de Kurion.
  • Free Cash Flow net hors variation saisonnière du besoin en fonds de roulement généré au cours du premier semestre de 581 M€ contre 552 M€ au S1 2015
    • Le Free Cash Flow net généré au cours du premier semestre ressort à -105M€.
    • Les investissements industriels restent maîtrisés (553 M€ contre 565 M€ au S1 2015).
    • La variation saisonnière du BFR ressort à 686 M€.
  • Projet de cession de la participation dans Transdev à la Caisse des Dépôts
    • Veolia poursuit son recentrage avec l’élaboration d’un projet de cession de sa participation dans Transdev.
    • Veolia et La Caisse des Dépôts ont établi un projet d’accord valorisant la participation de 50% de Veolia dans Transdev à 550 M€ auxquels s’ajoute un dividende de 10 M€, permettant de réaliser une plus-value significative.
    • Une cession de 20% interviendrait en 2016 (soit 220 M€ et plus-value prise au prorata).
    • Une option de vente serait accordée à Veolia pour le solde (30%), exerçable dans deux ans aux mêmes conditions de prix, avec un partage de l’éventuel excédent de plus-value en cas de cessions des 30 % restants à un tiers dans les deux ans.
  • Objectifs pleinement confirmés.
    Le démarrage satisfaisant de l’exercice 2016 permet de confirmer les perspectives du Groupe.
    • Objectifs 2016*
      • Croissance du chiffre d’affaires et de l’EBITDA
      • Free Cash-Flow hors cessions financières nettes d’au moins 650 M€
      • Résultat net courant part du Groupe d’au moins 600 M€
        *à change constant
    • Perspectives 2016-2018
      • Le Groupe vise une reprise progressive de la croissance du chiffre d’affaires pour atteindre entre 2% et 3% par an, en moyenne, dans les conditions de conjoncture actuelles
      • Croissance moyenne de l’EBITDA de l’ordre de 5% par an
      • Plus de 600 M€ de réductions de coûts sur la période
      • Résultat net courant part du Groupe supérieur à 800 M€ en 2018
      • 1 Md€ de Free Cash Flow net en 2018
    • Politique de dividende
    De 2016 à 2018, le Groupe envisage une hausse annuelle moyenne du dividende d’environ 10%, tout en baissant le taux de distribution

Le groupe Veolia est la référence mondiale de la gestion optimisée des ressources. Présent sur les cinq continents avec plus de 174 000 salariés, le Groupe conçoit et déploie des solutions pour la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie, qui participent au développement durable des villes et des industries. Au travers de ses trois activités complémentaires, Veolia contribue à développer l’accès aux ressources, à préserver les ressources disponibles et à les renouveler.

En 2014, le groupe Veolia a servi 96 millions d’habitants en eau potable et 60 millions en assainissement, produit 52 millions de mégawatheures et valorisé 31 millions de tonnes de déchets. Veolia Environnement (Paris Euronext : VIE) a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires consolidé de 25 milliards d’euros. www.veolia.com

Avertissement important

Veolia Environnement est une société cotée à Euronext Paris et le présent communiqué de presse contient des « déclarations prospectives » (forward-looking statements) au sens des dispositions du U.S. Private Securities Litigation Reform Act de 1995. Ces déclarations ne sont pas des garanties quant à la performance future de la Société. Les résultats effectifs peuvent être très différents des déclarations prospectives en raison d’un certain nombre de risques et d’incertitudes, dont la plupart sont hors de notre contrôle, et notamment : les risques liés au développement des activités de Veolia Environnement dans des secteurs très concurrentiels qui nécessitent d'importantes ressources humaines et financières, le risque que des changements dans le prix de l'énergie et le niveau des taxes puissent réduire les bénéfices de Veolia Environnement, le risque que les autorités publiques puissent résilier ou modifier certains des contrats conclus avec Veolia Environnement, le risque que les acquisitions ne produisent pas les bénéfices que Veolia Environnement espère réaliser, les risques liés aux termes et conditions figurant habituellement dans les accords de cession, le risque que le respect des lois environnementales puisse devenir encore plus coûteux à l'avenir, le risque que des fluctuations des taux de change aient une influence négative sur la situation financière de Veolia Environnement telle que reflétée dans ses états financiers avec pour résultat une baisse du cours des actions de Veolia Environnement, le risque que Veolia Environnement puisse voir sa responsabilité environnementale engagée en raison de ses activités passée, présentes et futures, de même que les autres risques décrits dans les documents déposés par Veolia Environnement auprès de l’Autorités des Marchés Financiers. Veolia Environnement n’a pas l’obligation ni ne prend l’engagement de mettre à jour ou réviser les déclarations prospectives. Les investisseurs et les détenteurs de valeurs mobilières peuvent obtenir gratuitement auprès de Veolia Environnement (www.veolia.com) copie des documents déposés par Veolia Environnement auprès de l’Autorités des Marchés Financiers.

Ce communiqué de presse contient des indicateurs non strictement comptables (« non GAAP »). Ces indicateurs non GAAP pourraient être définis différemment des indicateurs similaires publiés par d’autres groupes, et ne doivent pas se substituer aux indicateurs préparés en conformité avec les normes IFRS.

INFORMATIONS FINANCIÈRES AU 30 JUIN 2016

A] CHIFFRES CLES

Les résultats se détaillent comme suit :

(en millions d’euros)   30 juin 2015   30 juin 2016   Variation en courant   Variation à change constant
Chiffre d’affaires   12 317,6   11 955,9   -2,9%   -1,0%
EBITDA   1 531,1   1 580,3   +3,2%   +5,6%
Marge d’EBITDA   12,4%   13,2%        
EBIT Courant (1)   712,1   749,7   +5,3%   +8,2%
Résultat net courant – part du Groupe   321,2   341,7   +6,4%   +10,1%
Résultat net courant – part du Groupe, hors plus ou moins-values de cessions financières nettes d’impôt   260,2   301,1   +15,7%  
Résultat net – part du Groupe   352,7   251,2   -28,8%
Investissements industriels   565   553  
Free cash-flow net (2)   -76   -105
Endettement financier net   9 223   8 678

(1) Y compris la quote-part de résultat net courant des co-entreprises dans le prolongement des activités du Groupe et entreprises associées.

(2) Le free cash-flow net correspond au free cash-flow des activités poursuivies i.e. somme de l’EBITDA, des dividendes reçus, de la capacité d’autofinancement financière, de la variation du besoin en fonds de roulement opérationnel moins les investissements industriels nets, les frais financiers courants cash, les impôts cash, les charges de restructuration et les dépenses de renouvellement.

Les principaux impacts de change sont les suivants :

Impacts de change au 30 juin 2016

(vs 30 juin 2015)

  %   M€
Chiffre d’affaires   -1,9%   -237
EBITDA -2,3% -36
EBIT Courant -2,9% -21
Résultat net courant -3,7% -12
Endettement financier net (vs Décembre 2015) +3,7% +298
Endettement financier net (vs Juin 2015)   +3,8%   +346

B] COMPTE DE RESULTAT

1. Chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires consolidé du Groupe s’élève à 11 955,9 millions d’euros au 30 juin 2016 versus 12 317,6 millions d’euros au 30 juin 2015, soit une diminution de -1,0% à change constant. Hors activité Travaux et hors impact du prix des énergies, le chiffre d’affaires est en augmentation de +1,5% à change constant.

Le chiffre d’affaires s’améliore au 2ème trimestre avec une croissance de +0,1% à change constant (versus -2,1% au 1er trimestre), et de +1,9% hors activité Travaux et impact du prix des énergies (versus +1,2% au 1er trimestre).

Le chiffre d’affaires au 30 juin 2016 se répartit entre le secteur municipal à hauteur de 55% (soit environ 6,6 milliards d’euros), et le secteur industriel à hauteur de 45% (soit environ 5,4 milliards d’euros.)

L’évolution du chiffre d’affaires entre 2015 et 2016 peut s’analyser comme suit par principaux effets :

L’effet change pour -237,0 millions d’euros (-1,9% du chiffre d’affaires). Il reflète principalement la variation de la livre sterling (-69,4 millions d’euros), du peso argentin (-43,5 millions d’euros), du dollar australien (-31,1 millions d’euros), du zloty polonais (-26,2 millions d’euros), du yen japonais (+14,6 millions d’euros), du peso mexicain (-14,2 millions d’euros), du real brésilien (-13,5 millions d’euros) et du renminbi chinois (-13,3 millions d’euros).

La baisse du chiffre d’affaires de l’activité Construction (pour -206 millions d’euros, soit -1,7% du chiffre d’affaires du Groupe) provient essentiellement de Veolia Water Technologies et de la SADE (-1,3%), mais également de l’achèvement de la construction d’incinérateurs PFI au Royaume Uni (-34 millions d’euros).

Le chiffre d’affaires du Groupe est impacté par la baisse du prix des énergies (-0,9%) principalement aux Etats-Unis et dans une moindre mesure en Allemagne et en Europe Centrale.

La dynamique commerciale favorable (effet Commerces/ Volumes) de +127 millions d’euros, est liée :

  • à l’augmentation des volumes, en lien avec la bonne performance des Déchets spéciaux, de l’activité Energie en Asie, de l’Amérique Latine (Eau et Déchets), de l’activité Déchets au Royaume Uni, de l’Allemagne (activités Déchets et Energie), et de l’Afrique Moyen-Orient. Ces effets positifs sont en partie compensés par la baisse des volumes d’Eau en France (-8 millions d’euros), ainsi que le recul des services industriels en Amérique du Nord et en Australie ;
  • à une bonne dynamique commerciale, avec des gains de contrats dans l’activité Déchets en Allemagne et au Royaume Uni, et le démarrage de nouveaux actifs (notamment l’incinérateur de Leeds au Royaume Uni et l’incinérateur de déchets toxiques de Changsha en Chine) ;
  • à un impact climat non significatif : l’effet climat positif en Europe Centrale est compensé par un impact défavorable aux Etats-Unis.

Les effets prix / tarifs favorables sont liés à des indexations tarifaires toujours positives, quoique plus modérées dans l’Eau en France (+0,2%), dans l’Eau municipale aux Etats Unis, et en Argentine.

Les Autres variations incluent les effets périmètre (+38 millions d’euros), en grande partie liée à des opérations réalisées en 2015 : cession des activités du Groupe en Israël (-36,2 millions d’euros), acquisition d’Altergis dans l’Energie en France (+36,1 millions d’euros), cession d’une entité en République Tchèque (-23,4 millions d’euros), acquisition d’une entité aux Pays Bas (+20,4 millions d’euros).

1.1 Chiffre d’affaires par segment

Chiffre d’affaires (M€)
    Au 30 juin 2015   Au 30 juin 2016   Variation 2016/2015 en courant   Variation à change constant (c.c)   Variation à c.c hors impact Travaux et prix de l’énergie
France   2 694,6   2 688,3   -0,2%   -0,2%   -0,1%
Europe hors France   4 305,5   4 203,6   -2,4%   -0,3%   +1,8%
Reste du monde   2 956,6   2 832,6   -4,2%   -0,3%   +1,7%
Activités Mondiales   2 296,2   2 218,6   -3,4%   -1,9%   +5,1%*
Autres   64,7   12,8   -   -   -
Groupe   12 317,6   11 955,9   -2,9%   -1,0%   +1,5%

*Les activités mondiales incluent les activités de traitement de déchets toxiques, ainsi que les activités de solutions et technologies dans l’Eau (sensibles aux variations des contrats de Travaux).

L’évolution du chiffre d’affaires sur le deuxième trimestre 2016 est marquée par un dynamisme plus favorable dans l’ensemble des zones, à l’exception des activités Déchets en France :

Variations à change constant   1er trimestre 2016   2ème trimestre 2016
France   +0,2%   -0,7%
Europe hors France -0,9% +0,3%
Reste du Monde -2,4% +1,9%
Activités mondiales   -2,9%   -0,9%
Groupe   -2,1%   +0,1%
Groupe hors Travaux et prix des énergies   +1,2%   +1,9%

FRANCE

Au 30 juin 2016, le chiffre d’affaires de la France ressort à 2 688,3 millions d’euros, en léger retrait de -0,2% en courant par rapport au 30 juin 2015.

  • Le chiffre d’affaires des activités Eau est stable par rapport au 30 juin 2015. L’impact commercial positif des nouveaux contrats (notamment Ileo à Lille), et des indexations tarifaires en progression de +0,2% sont atténués par les renégociations contractuelles défavorables (reconduction du contrat du Grand Lyon et reprise par la ville du contrat de Montpellier), par la baisse de l’activité travaux, et la diminution des volumes vendus (-1%, en lien avec la dégradation des volumes mis en distribution et de mauvaises conditions climatiques au 2ème trimestre 2016) ;
  • Le chiffre d’affaires des activités Déchets est en recul de -1,6%. Malgré la bonne tenue des activités incinération et des volumes mis en décharge, ainsi que des effets commerciaux positifs (en particulier dans le tri et la valorisation des déchets industriels), le chiffre d’affaires est impacté par la diminution des volumes de collecte municipale ainsi que par la baisse des volumes et du prix des matières recyclées (plastiques, ferrailles et métaux).

EUROPE HORS FRANCE

Au 30 juin 2016, le chiffre d’affaires de l’Europe hors France ressort à 4 203,6 millions d’euros, en baisse de -0,3% à change constant par rapport au 30 juin 2015. Après un recul de -0,9% à change constant au 1er trimestre, le chiffre d’affaires se redresse au 2ème trimestre avec une hausse de +0,3%.

Corrigé de l’impact des Travaux et du prix des énergies, le chiffre d’affaires est en progression de +1,8% à change constant. Cette variation s’explique par:

  • Europe Centrale : le chiffre d’affaires est en recul de -1,0% à change constant, en lien avec la diminution des volumes vendus d’électricité en Lituanie et en République Tchèque, et la baisse des tarifs de chaleur et d’électricité. Ces effets sont en partie compensés par la hausse des volumes et des prix dans l’Eau en République Tchèque, le démarrage de deux usines de cogénération en Hongrie (Debrecen et Nyiregyhaza), et l’effet climat légèrement favorable en Lituanie et en Pologne.
  • Royaume Uni et Irlande : retrait de -3,4% du chiffre d’affaires à change constant, en lien principalement avec le recul du chiffre d’affaires de l’activité Travaux. Le chiffre d’affaires bénéficie néanmoins du développement de l’activité de collecte commerciale (notamment contrat de Sainsbury), des nouveaux contrats municipaux dans les Déchets et de la mise en service de l’incinérateur de Leeds.
  • Europe du Nord : le chiffre d’affaires progresse de +7,6% à change constant, dans tous les pays, en particulier en Allemagne où le chiffre d’affaires rebondit au 2ème trimestre en lien avec la hausse des volumes de gaz vendus et la progression de l’activité dans les Déchets solides, malgré la baisse des tarifs de l’Energie vendue (électricité, gaz et chaleur). Le chiffre d’affaires des autres pays d’Europe du Nord est également en hausse, porté par des nouveaux contrats en Suède.
  • L’Italie, où le chiffre d’affaires des activités Energie diminue de 10,3%, sous l’effet de la restructuration du portefeuille commercial, de la baisse du prix du gaz et d’un effet climat défavorable.

RESTE DU MONDE

Au 30 juin 2016, le chiffre d’affaires du Reste du monde ressort à 2 832,6 millions d’euros, en diminution de -0,3% à change constant par rapport au 30 juin 2015. Après un recul de -2,4% à change constant au 1er trimestre, le chiffre d’affaires est en nette amélioration au 2ème trimestre avec une hausse de +1,9%.

Corrigé de l’impact des Travaux et du prix des énergies, le chiffre d’affaires du Reste du monde progresse de +1,7% à change constant.

La progression du chiffre d’affaires du Reste du monde témoigne d’une croissance solide, à l’exception de l’Amérique du Nord et de l’Australie:

  • En Amérique Latine (+8,5% à change constant), où la croissance du chiffre d’affaires s’accentue au 2ème trimestre en Argentine et au Mexique. En Argentine, la hausse des volumes sur le contrat de Buenos Aires s’accompagne d’une hausse des tarifs, atténuées par l’arrêt prévu du contrat d’Avellaneda. En Equateur, la hausse des volumes dans l’Eau sur le contrat de Guayaquil est compensée par la baisse de l’activité Travaux.
  • Le chiffre d’affaires de la zone Asie (+2,9% à change constant) est en progression dans la plupart des géographies. En Chine, le chiffre d’affaires progresse de 1,2% à change constant, en lien notamment avec la progression des volumes vendus dans l’Energie (réseaux de chaleur de Harbin et Jiamusi, et contrats industriels), et la mise en service de l’incinérateur de Changsha en avril 2016, malgré la baisse du prix des énergies (chaleur et électricité). La croissance du chiffre d’affaires du Japon s’accélère au 2ème trimestre 2016, et bénéficie du développement de l’activité « customer service » (démarrage du contrat de Tokyo en 2015).
  • En Afrique / Moyen-Orient, la croissance du chiffre d’affaires (+9,1% à change constant) est soutenue par la progression des ventes d’électricité au Gabon, la hausse des Travaux et le développement commercial au Moyen-Orient.

La bonne croissance du Reste du monde est pénalisée par une diminution du chiffre d’affaires de l’Australie (-3,2% à change constant) dans les Déchets : la hausse de l’activité collecte et enfouissement ne compense que partiellement la diminution des activités de services industriels.

Le chiffre d’affaires d’Amérique du Nord est également en retrait (-9,4% à change constant) principalement sur le premier trimestre 2016 (-14,9% à change constant, puis -3,4% au 2ème trimestre), en lien avec la baisse du prix dans l’énergie, la baisse des volumes de chaleur vendus (en raison d’un hiver très doux), le recul des activités de services industriels, et la fin de contrats dans l’Eau municipale.

ACTIVITÉS MONDIALES

Au 30 juin 2016, le chiffre d’affaires du segment Activités mondiales ressort à 2 218,6 millions d’euros, en baisse de -1,9% à change constant par rapport au 30 juin 2015. Après un recul de -2,9% à change constant au 1er trimestre, le chiffre d’affaires s’améliore au 2ème trimestre (-0,9%).

Le chiffre d’affaires progresse de +5,1% à change constant hors impact des Travaux et du prix des énergies.

L’évolution du chiffre d’affaires s’explique principalement par :

  • La bonne croissance des Déchets spéciaux (+4,2% à change constant), liée notamment aux activités de traitement et de valorisation (démarrage du chantier de ligne de métro 14 à Paris), aux activités de stockage, et à la hausse des services industriels dans la dépollution ;
  • La stabilité de l’activité Travaux de la SADE : la baisse de l’activité à l’international en lien avec le décalage de projets et le recul des travaux en France est compensée par les bonnes performances dans les Télécoms ;
  • La réduction progressive et pilotée de l’activité de Veolia Water Technologies qui se traduit par la fin de grands projets (Sadara et Az Zour North), et la baisse de l’activité Solutions.

1.2. Chiffre d’affaires par activité

Chiffre d’affaires (M€)            
    Au 30 juin 2015   Au 30 juin 2016   Variation 2016/2015 en courant   Variation à change constant (c.c)   Variation à c.c hors impact Travaux et prix de l’énergie
Eau   5 463,4   5 329,9   -2,4%   -1,6%   +1,6%
Déchets   4 310,9   4 173,4   -3,2%   0,2%   +1,0%
Energie   2 543,3   2 452,6   -3,6%   -1,7%   +2,2%
Groupe   12 317,6   11 955,9   -2,9%   -1,0%   +1,5%

EAU

Le chiffre d’affaires de l’activité Eau est en repli de -1,6% à change constant par rapport au 30 juin 2015, et en augmentation de +1,6% à change constant hors impact de l’activité Travaux et du prix des énergies. Cette évolution s’explique par:

  • la stabilité des activités Exploitation. En France des effets commerciaux positifs liés à de nouveaux contrats gagnés (Lille) compensent des volumes en baisse de 1%, des pertes et reconductions défavorables de contrats, ainsi que des indexations tarifaires faibles, tandis que l’Europe Centrale bénéficie de bons volumes ;
  • la réduction progressive et pilotée de l’activité de Veolia Water Technologies.

DÉCHETS

Le chiffre d’affaires de l’activité Déchets est stable à change constant (+0,2%) par rapport au 30 juin 2015, et en hausse de +1,0% à change constant hors impact de la baisse de l’activité Travaux, en lien avec :

  • l’effet volume positif de +1,3%, et l’effet prix de +0,9% ;
  • une bonne résistance de l’activité en France et au Royaume Uni hors activité Travaux ;
  • la contre-performance des services industriels aux Etats-Unis et en Australie ;
  • une bonne croissance dans les déchets spéciaux de +4,2% à change constant.

ENERGIE

Le chiffre d’affaires de l’activité Energie est en recul de -1,7% à change constant par rapport au 30 juin 2015, et en augmentation de +2,2% à change constant hors impact de la baisse des prix des énergies (compensé en marge). Cette évolution s’explique par:

  • un impact climat légèrement négatif au global (l’effet climat est positif en Pologne et en Lituanie, mais négatif aux Etats Unis) ;
  • le démarrage des usines de cogénération biomasse en Hongrie.

2. Autres éléments du compte de résultat

2.1 EBITDA

L’évolution de l’EBITDA par segment est la suivante :

(en millions d’euros)   30 juin 2015   30 juin 2016   Variation 2016 / 2015 en courant   Variation 2016 / 2015 à change constant
France   395,5   353,3   -10,7%   -10,7%
Europe, hors France 610,3 701,3 +14,9% +17,4%
Reste du monde 406,1 399,0 -1,7% +3,2%
Activités mondiales 84,5 116,8 +38,2% +38,6%
Autres   34,7   9,9   -   -
EBITDA   1 531,1   1 580,3   +3,2%   +5,6%
Taux de marge EBITDA   12,4%   13,2%        

Au 30 juin 2016, l’EBITDA consolidé du Groupe s’élève à 1 580,3 millions d’euros, soit une augmentation de 5,6% à change constant par rapport au 30 juin 2015. Le taux de marge passe ainsi de 12,4% en juin 2015 à 13,2% en juin 2016.

Cette progression de l’EBITDA est liée principalement à l’efficacité opérationnelle, avec des réductions de coûts à hauteur de 121 millions d’euros.

Par segment :

  • L’EBITDA de la France est en baisse :
    • Dans les métiers de l’Eau, les efforts de réductions de coûts ne compensent que partiellement la baisse des volumes, des indexations tarifaires faibles, l’effet négatif des renégociations contractuelles ainsi que les dépréciations de créances dans le cadre de la loi Brottes ;
    • Dans les activités Déchets, l’EBITDA est impacté par la baisse du prix de la ferraille et un élément non récurrent ayant affecté Bartin favorablement en 2015.
  • Forte croissance de l’EBITDA en Europe hors France, en particulier :
    • En Europe Centrale grâce aux efforts de réduction de coûts et à un effet climat favorable ;
    • Au Royaume Uni grâce à l’excellente performance des installations ;
    • En Allemagne, en lien avec de bons volumes dans les Déchets et des gains d’efficacité.
  • Poursuite de la croissance dans le Reste du monde, où la contreperformance des Etats-Unis est compensée notamment par la forte progression en Chine en lien avec la hausse des volumes, le démarrage de l’incinérateur de Changsha, et les économies de coûts.
  • Dans le segment Activités mondiales, Veolia Water Technologies bénéficie des mesures de réductions de coûts initiées en 2015, et les Déchets spéciaux enregistrent un très bon semestre.

Par effet, l’évolution de l’EBITDA entre 2015 et 2016 peut s’analyser comme suit :

L’impact change sur l’EBITDA est négatif et s’élève à -35,8 millions d’euros. Il reflète principalement la variation de la livre sterling (-9,7 millions d’euros), des devises sud-américaines (-8,6 millions d’euros, essentiellement le réal brésilien et le peso argentin) et du zloty polonais (-7,1 millions d’euros).

L’impact du prix des énergies et des recyclats (-7 millions d’euros) : la baisse des prix de chaleur et d’électricité, est compensée par la baisse du prix d’achat des énergies entrantes, tandis que l’effet prix des matières recyclées est négatif à hauteur de -5 millions d’euros.

Les effets prix nets de l’inflation des coûts sont négatifs, principalement en France.

Les effets Commerce / Volumes / Travaux sont favorables : le démarrage de nouveaux actifs, la bonne activité des déchets toxiques, des volumes favorables dans l’Eau en Europe Centrale ainsi qu’en Amérique Latine et en Afrique / Moyen-Orient, compensent l’impact de la baisse des volumes dans l’Eau France (climat défavorable), l’effet toujours négatif des renégociations contractuelles de l’Eau France (-16 millions d’euros), et la baisse des services industriels aux Etats-Unis et en Australie.

La contribution des plans d’économies de coûts s’élève à 121 millions d’euros, et porte principalement sur l’efficacité opérationnelle (à hauteur de 43%) et les achats (35%).

Les Autres variations concernent les effets périmètre pour +3 millions d’euros, liée en particulier à la cession des activités du Groupe en Israël en 2015.

2.2 EBIT COURANT

L’évolution de l’EBIT Courant par segment est la suivante :

(en millions d’euros)   30 juin 2015   30 juin 2016   Variation 2016 / 2015 en courant   Variation 2016 / 2015 à change constant
France   107,0   42,9   -59,9%   -59,9%
Europe, hors France 340,0 432,7 +27,3% +30,1%
Reste du monde 216,1 213,2 -1,3% +4,1%
Activités mondiales 33,1 70,3 +112,5% +111,1%
Autres   15,9   -9,4   -   -
EBIT Courant   712,1   749,7   +5,3%   +8,2%

L’EBIT Courant consolidé du Groupe au 30 juin 2016 s’élève à 749,7 millions d’euros, en forte progression de +8,2% à change constant comparé au 30 juin 2015.

Cette progression de l’EBIT Courant provient principalement :

  • de l’amélioration de l’EBITDA du Groupe, notamment en Europe hors France et sur le segment Activités mondiales ;
  • de la stabilité des charges d’amortissement à change constant ;
  • de reprises nettes de provisions comparables à celles de 2015 ;
  • de plus-values réalisées sur la cession d’actifs industriels ;
  • de la variation légèrement négative (principalement effets périmètre et change) de la contribution des entités mises en équivalence.

L’effet change sur l’EBIT Courant est négatif à -20,5 millions d’euros et reflète principalement la variation de la livre sterling (-6,0 millions d’euros), des devises sud-américaines (-4,5 millions d’euros, dont le peso argentin), du zloty polonais (-4,5 millions d’euros), et du renminbi chinois (-3,9 millions d’euros).

Les éléments de passage de l’EBITDA à l’EBIT courant au 30 juin 2016 et au 30 juin 2015 sont les suivants :

(en millions d’euros)   30 juin 2015   30 juin 2016
EBITDA   1 531,1   1 580,3
Dépenses de renouvellement   -141,1   -135,6
Amortissements (1) -768,7 -785,0
Quote-part du résultat net courant des co-entreprises et entreprises associées 52,8 43,4
Provisions, juste valeur et autres (2) : 38,0 46,6
  • Pertes de valeurs nettes courantes sur actifs corporels, incorporels et AFOs
4,0 1,4
  • Plus ou moins –values de cessions industrielles
9,8 17,9
  • Dotations nettes de reprises aux provisions opérationnelles, ajustements de juste valeur et autres
  24,2   27,3
EBIT Courant   712,1   749,7

(1) Y compris remboursement des actifs financiers opérationnels (AFO) à hauteur de -104 millions d’euros au 30 juin 2016, versus -82 millions d’euros au 30 juin 2015.

(2) Y compris plus-values de cessions industrielles

Les dotations nettes de reprise aux amortissements (-681,0 millions d’euros au 30 juin 2016) sont quasi stables à change constant par rapport au 30 juin 2015 (-686,7 millions d’euros).

La quote-part de résultat net courant des co-entreprises et des entreprises associées est constituée des entités chinoises dans l’Eau et les Déchets à hauteur de 19,5 millions d’euros, versus 19,4 millions d’euros au 30 juin 2015, et des entités du Royaume Uni (Eau et Déchets) pour 3,3 millions d’euros (versus 8,9 millions d’euros au 30 juin 2015 en raison de mouvements de périmètre).

Les plus ou moins-values de cessions industrielles au 30 juin 2016 concernent essentiellement la cession d’un terrain à Singapour. Au 30 juin 2015, cette rubrique était relative à des opérations réalisées par l’Eau en France et la vente d’un terrain en Allemagne.

Les dotations nettes de reprise aux provisions opérationnelles au 30 juin 2016 sont non significatives prises individuellement. Au 30 juin 2015, cette rubrique comprenait une reprise de provision au titre des contrats « Olivet » dans les activités Eau en France.

2.3 Analyse par segment de l’EBITDA et de l’EBIT COURANT

FRANCE

En millions d’euros   Au 30 juin 2015   Au 30 juin 2016   Variation en courant   Variation à change constant
EBITDA   395,5   353,3   -10,7%   -10,7%
Taux de marge EBITDA   14,7%   13,1%        
EBIT Courant   107,0   42,9   -59,9%   -59,9%

L’EBITDA de la France est en diminution sur la période (-10,7% à change constant).

Dans les métiers de l’Eau, les efforts de réductions de coûts ne compensent que partiellement l’érosion commerciale à hauteur de -16 millions d’euros (dégradation des marges), les effets prix nets de l’inflation, ainsi que les dépréciations de créances dans le cadre de la loi Brottes (à hauteur de -12 millions d’euros).

Dans l’activité Déchets, l’EBITDA diminue également malgré les économies de coûts et la baisse du prix des énergies achetées (principalement le fuel). Cette baisse est liée au recul du chiffre d’affaires, à la baisse du prix et du volume des matières recyclées (ferraille), à des effets prix nets de l’inflation défavorables, et à l’effet de comparaison défavorable lié à des éléments non récurrents en 2015.

L’EBIT Courant de la France est en net retrait, en raison de la baisse de l’EBITDA et d’un effet de comparaison défavorable lié à des reprises de provisions pour risques contractuels « Olivet » et pour risque URSSAF en 2015.

EUROPE HORS FRANCE

En millions d’euros   Au 30 juin 2015   Au 30 juin 2016   Variation en courant   Variation à change constant
EBITDA   610,3   701,3   +14,9%   +17,4%
Taux de marge EBITDA   14,2%   16,7%        
EBIT Courant   340,0   432,7   +27,3%   +30,1%

L’EBITDA de l’Europe hors France connait une augmentation significative dans la plupart des pays, notamment :

  • au Royaume Uni, en lien avec l’excellente performance des installations (mise en service des nouveaux actifs Shropshire et Leeds) et la baisse du prix des énergies achetées ;
  • en Europe Centrale : la croissance de l’EBITDA est particulièrement marquée en Pologne, en Hongrie et en Lituanie ;
  • en Europe du Nord où l’Allemagne en particulier est portée par de bons volumes dans l’activité Déchets.

La progression de l’EBITDA en Europe hors France traduit également les efforts de réduction de coûts engagés dans toutes les géographies.

L’EBIT Courant de l’Europe hors France croît, en lien avec la progression de l’EBITDA et la variation positive des provisions opérationnelles.

RESTE DU MONDE

En millions d’euros   Au 30 juin 2015   Au 30 juin 2016   Variation en courant   Variation à change constant
EBITDA   406,1   399,0   -1,7%   +3,2%
Taux de marge EBITDA   13,7%   14,1%        
EBIT Courant   216,1   213,2   -1,3%   +4,1%

L’augmentation de l’EBITDA du segment Reste du monde concerne essentiellement l’Asie, avec la poursuite de bonnes performances au 2ème trimestre en particulier en Chine, en Corée, en Inde, et au Japon, principalement grâce aux réductions de coûts.

L’EBITDA des autres géographies dans le Reste du monde connaît un rebond au 2ème trimestre, en particulier en Amérique Latine, où l’EBITDA est stable mais en augmentation sur le 2ème trimestre en Argentine.

Aux Etats Unis, l’EBITDA est en en baisse, impacté par un hiver doux et l’effet négatif des prix et des volumes dans l’Energie, malgré les efforts de réduction de coûts.

L’EBIT Courant du Reste du monde est en augmentation à change constant, en lien avec l’évolution de l’EBITDA, et la stabilité des résultats des concessions d’Eau en Chine comptabilisés en quote-part de résultat net des co-entreprises et entreprises associées.

ACTIVITÉS MONDIALES

En millions d’euros   Au 30 juin 2015   Au 30 juin 2016   Variation en courant   Variation à change constant
EBITDA   84,5   116,8   38,2%   38,6%
Taux de marge EBITDA   3,7%   5,3%        
EBIT Courant   33,1   70,3   +112,5%   +111,1%

L’EBITDA des Activités mondiales est en nette progression :

  • Dans les activités Travaux (VWT et Sade), les efforts de réduction de coûts, et l’amélioration des marges à l’international dans les activités de construction compensent l’érosion contractuelle sur certains contrats chez Veolia Water Technologies ;
  • Dans les Déchets spéciaux, l’EBITDA est en hausse, porté par l’augmentation du chiffre d’affaires et les plans d’efficacité.

L’EBIT Courant des Activités mondiales croît également grâce à l’augmentation de l’EBITDA, et à des reprises de provisions opérationnelles liées à la levée de risques de litiges dans les activités Travaux.

2.4 Charges financières nettes

(en millions d’euros)   Au 30 juin 2015   Au 30 juin 2016
Coût de l'endettement financier net (1)   -230,8   -209,2
Plus ou moins-values de cessions financières (*)   63,0   40,6
Gains nets / Pertes nettes sur les prêts et créances 9,6 8,8
Résultats sur actifs disponibles à la vente 1,8 3,0
Actifs et passifs évalués à la juste valeur par le résultat 0,2 -0,2
Résultat de change 4,0 -5,4
Désactualisation des provisions -22,0 -20,6
Autres   -9,8   -13,3
Autres revenus et charges financiers (2)   46,8   12,9
Résultat financier (1)+(2)   -184,0   -196,3

(*) Y compris frais de cessions financières

COÛT DE L’ENDETTEMENT FINANCIER NET

Le coût de l’endettement financier net s’établit à -209,2 millions d’euros au 30 juin 2016, versus -230,8 millions d’euros au 30 juin 2015.

Le coût de l’endettement financier net est donc en retrait de 21,6 millions d’euros versus 30 juin 2015.

La baisse du coût de l’endettement financier net traduit les effets du remboursement de la souche Inflation par l’utilisation de la trésorerie disponible en juin 2015, du refinancement obligataire à de meilleures conditions, les efforts du Groupe en matière de gestion dynamique de sa dette et un effet change positif.

Le taux de financement passe de 5,22% au 30 juin 2015 à 4,97% au 30 juin 2016.

AUTRES REVENUS ET CHARGES FINANCIERS

Les autres revenus et charges financiers s’élèvent à 12,9 millions d’euros au 30 juin 2016, versus 46,8 millions d’euros au 30 juin 2015.

Les autres revenus et charges financiers incluent les impacts des cessions financières comptabilisées au cours du premier semestre 2016 à hauteur de 40,6 millions d’euros (versus 63 millions d’euros au 30 juin 2015), et notamment ceux relatifs à la mise à juste valeur de la quote-part antérieurement détenue de participations en France et en Chine.

Au 30 juin 2015, les autres revenus et charges financiers incluaient la plus-value de cession sur les activités du Groupe en Israël.

2.5 Charge d’impôt

La charge d’impôt s’élève à -130,2 millions d’euros au 30 juin 2016, contre -124,2 millions d’euros au 30 juin 2015.

Le taux d’impôt au 30 juin 2016 est en légère diminution et s’affiche à 29,2% (versus 30,0% au 30 juin 2015) après retraitement de l’impact des cessions financières, des éléments non courants du résultat net des entités contrôlées et de la quote-part de résultat net des sociétés mises en équivalence.

(en millions d’euros)   30 juin 2015   30 juin 2016
Résultat avant impôt – Eléments courants (a)   528   553
Dont quote-part de résultat net des co-entreprises et entreprises associées (b) 53 43
Dont plus ou moins-values de cessions financières (c) 66 41
Résultat avant impôt retraité – Eléments courants : d=a-b-c   410   469
Charge d’impôts sur le résultat courant avant impôts (e) -125 -137
Dont charge d’impôts sur cessions financières (f) -2 -
Charge d’impôt retraitée (g)= (e)-(f)   -123   -137
Taux d’impôts retraité sur les éléments courants du compte de résultat (g) / (d)   30,0%   29,2%

2.6 Quote-part de résultat net des autres entités mises en équivalence

Le résultat net des autres sociétés mises en équivalence (Transdev Group) s’élève à 22,2 millions d’euros au 30 juin 2016 (quote-part à 50%) versus 25,5 millions d’euros au 30 juin 2015.

2.7 Résultat net courant et Résultat net attribuable aux propriétaires de la société mère

La part du résultat attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle représente 74,0 millions d’euros au 30 juin 2016, contre 82,0 millions d’euros au 30 juin 2015.

Le résultat net attribuable aux propriétaires de la société mère est de 251,2 millions d'euros au 30 juin 2016 contre 352,7 millions d'euros au 30 juin 2015.

Outre les éléments déjà mentionnés, la baisse du résultat net attribuable aux propriétaires de la société mère est liée aux éléments du résultat net considérés comme non courants, en particulier les charges et provisions pour restructuration comptabilisées sur l’Eau France et sur d’autres géographies.

Le résultat net courant attribuable aux propriétaires de la société mère est de 341,7 millions d’euros au 30 juin 2016 contre 321,2 millions d’euros au 30 juin 2015.

Hors plus ou moins-values de cessions financières nettes d’impôts, le résultat net courant attribuable aux propriétaires de la société mère est en augmentation de 15,7% à 301,1 millions d’euros, versus 260,2 millions d’euros au 30 juin 2015.

Compte tenu du nombre moyen pondéré d’actions en circulation au 30 juin 2016 qui s’élève à 550,3 millions en non dilué, et 566,2 millions en dilué, versus et 548,5 millions au 30 juin 2015 (dilué et non dilué), le résultat net attribuable aux propriétaires de la société mère par action au 30 juin 2016 ressort à 0,33 euro en non dilué et 0,32 euro en dilué, contre 0,51 euro au 30 juin 2015 (dilué et non dilué). Le résultat net courant par action attribuable aux propriétaires de la société mère au 30 juin 2016 ressort à 0,62 euro en non dilué et 0,60 euro en dilué contre 0,59 euro au 30 juin 2015.

L’effet dilutif pris en compte dans le calcul du résultat net par action concerne les obligations à option de conversion et/ou d’échange en actions nouvelles et/ou existantes émises en mars 2016.

Au 30 juin 2016 la formation du résultat net attribuable aux propriétaires de la société mère est la suivante :

(en millions d'euros)   Courant   Non courant   Total
EBIT   749,7   -120,2   629,5
Coût de l’endettement financier net -209,2 - -209,2
Autres revenus et charges financiers   12,9   -   12,9
Résultat avant impôts   553,4   -120,2   433,2
Charge d’impôts sur les sociétés -137,0 6,8 -130,2
Résultat net des autres sociétés mises en équivalence - 22,2 22,2
Résultat net des activités non poursuivies - - -
Part des participations ne donnant pas le contrôle   -74,7   0,7   -74,0
Résultat net attribuable aux propriétaires de la société mère   341,7   -90,5   251,2

Le tableau de passage de l’EBIT Courant au résultat opérationnel tel qu’il figure au compte de résultat est le suivant :

(en millions d’euros)   30 juin 2015   30 juin 2016
EBIT Courant   712,1   749,7
Pertes de valeur sur goodwill et goodwills négatifs   0,1   1,6
Charges de restructuration 7,6 -100,0
Frais de personnel – paiements en actions -2,4 -5,4
Provisions et pertes de valeurs nettes non courantes sur actifs corporels, incorporels et AFOs - -9,2
Coûts d’acquisition de titres avec ou sans prise de contrôle - -7,2
Total des éléments non courants   5,3   -120,2
Résultat opérationnel après QPRN des entités mises en équivalence   717,4   629,5

Les charges de restructuration au 30 juin 2016 sont liées aux activités Eau en France à hauteur de -62,8 millions d’euros, et aux Activités mondiales à hauteur de -25,6 millions d’euros.

Au 30 juin 2015, le résultat net attribuable aux propriétaires de la société mère s’établissait de la façon suivante :

(en millions d'euros)   Courant   Non courant   Total
EBIT   712,1   5,3   717,4
Coût de l’endettement financier net -230,8 - -230,8
Autres revenus et charges financiers   46,8   -   46,8
Résultat avant impôts   528,1   5,3   533,4
Charge d’impôts sur les sociétés -124,9 0,7 -124,2
Résultat net des autres sociétés mises en équivalence - 25,5 25,5
Résultat net des activités non poursuivies - - -
Part des participations ne donnant pas le contrôle   -82,0   -   -82,0
Résultat net attribuable aux propriétaires de la société mère   321,2   31,5   352,7

C] FINANCEMENT

Le tableau ci-après récapitule la variation de l’Endettement Financier Net et du free cash-flow net :

(en millions d’euros)   Juin 2015   Juin 2016
EBITDA   1 531   1 580
Investissements industriels nets   -521   -519
Variation BFR opérationnel -628 -686
Dividendes reçus des entités mises en équivalence et des co-entreprises 54 41
Dépenses de renouvellement -141 -136
Charges de restructuration -52 -36
Eléments financiers (intérêts versés courants et capacité d’autofinancement financière) -199 -210
Impôts payés   -120   -139
Free cash-flow net, avant versement du dividende, investissements financiers et cessions financières   -76   -105
Dividendes versés -558 -570
Investissements financiers nets 169 -391
Variation des créances et autres actifs financiers 34 245
Emissions / remboursement de titres super subordonnés   -   18
Free cash-flow   -431   -803
Effets de change et autres variations   -481   295 *
Variation   -912   -508
Endettement Financier Net à l’ouverture   -8 311   -8 170
Endettement Financier Net à la clôture   -9 223   -8 678

(*) Les effets de change et autres variations au 30 juin 2016 incluent la variation de la livre sterling à hauteur de 246 millions d’euros.

Le free cash-flow net s’établit à -105 millions d’euros au 30 juin 2016 (versus -76 millions d’euros au 30 juin 2015).

L’évolution du free cash-flow net par rapport au 30 juin 2015 reflète essentiellement l’amélioration de l’EBITDA, compensée notamment par la variation défavorable du BFR opérationnel.

Hors saisonnalité lié au BFR opérationnel (-686 millions d’euros en 2016, et -628 millions d’euros en 2015), le free cash-flow net s’élève à 581 millions d’euros au 30 juin 2016, versus 552 millions d’euros au 30 juin 2015.

1. Investissements industriels et financiers

1.1 Investissements industriels

Le volume total des investissements industriels bruts, y compris nouveaux actifs financiers opérationnels, réalisés par le Groupe s’est élevé à 553 millions d’euros au 30 juin 2016, contre 565 millions d’euros au 30 juin 2015.

Les investissements industriels par segment, hors activités non poursuivies, varient de la façon suivante :

Juin 2016

(en millions d'euros)

  Maintenance et défense du portefeuille   Croissance discrétionnaire   Total investissements industriels bruts   Cessions industrielles   Total investissements industriels nets
France   137   5   142   -11   131
Europe hors France 170 30 200 -8 192
Reste du Monde 126 38 164 -11 153
Activités mondiales 35 3 38 -4 34
Autres   9   -   9   -   9
Total investissements industriels   477 (1)   76   553 (2)   -34   519

(1) Dont investissements de maintenance à hauteur de 283 millions d’euros, et investissements de défense du portefeuille à hauteur de 194 millions d’euros

(2) Dont nouveaux AFO à hauteur de 44 millions d’euros

Juin 2015

(en millions d'euros)

  Maintenance et défense du portefeuille   Croissance discrétionnaire   Total investissements industriels bruts   Cessions industrielles   Total investissements industriels nets
France   115   11   126   -15   111
Europe hors France 209 50 259 -22 237
Reste du Monde 110 12 122 -3 119
Activités mondiales 42 1 43 -3 40
Autres   15   -   15   -1   14
Total investissements industriels   491(3)   74   565 (4)   -44   521

(3) Dont investissements de maintenance à hauteur de 297 millions d’euros, et investissements de défense du portefeuille à hauteur de 194 millions d’euros

(4) Dont nouveaux AFO à hauteur de 50 millions d’euros

A change constant, les investissements industriels bruts sont stables par rapport au 30 juin 2015, soit +0,4%.

Les investissements industriels bruts de maintenance et de défense du portefeuille s’élèvent à 477 millions d’euros au 30 juin 2016, versus 491 millions d’euros au 30 juin 2015.

Les investissements industriels bruts de croissance discrétionnaire sont stables en courant par rapport au 30 juin 2015. Ils concernent principalement:

  • en 2016 : des projets en Australie (centre de tri et usine de compostage), et des travaux de raccordement dans l’Energie en Bulgarie et en Pologne ;
  • en 2015, la construction des incinérateurs de Leeds et Shropshire au Royaume Uni, et des travaux de raccordement sur l’Energie en Europe Centrale.

1.2 Investissements financiers

Les investissements financiers s’élèvent à -439 millions d’euros au 30 juin 2016 (y compris frais d’acquisition) et incluent notamment l’acquisition de Kurion (-295 millions d’euros), de Pedreira (-65 millions d’euros), et de Prague Rive Gauche (-58 millions d’euros). Au 30 juin 2015, les investissements financiers (-142 millions d’euros) concernaient principalement le rachat de minoritaires dans l’Eau en Europe Centrale.

Les cessions financières s’élèvent à 48 millions d’euros au 30 juin 2016 (y compris frais de cession) et ne comprennent pas de montant individuel significatif. Au 30 juin 2015, les cessions financières (311 millions d’euros) comprenaient la cession des activités du Groupe en Israël.

2. Besoin en fonds de roulement opérationnel

La variation du Besoin en Fonds de Roulement Opérationnel (hors activités non poursuivies) s’élève à -686 millions d’euros au 30 juin 2016, contre -628 millions d’euros au 30 juin 2015.

La variation du Besoin en Fonds de Roulement Opérationnel par rapport à décembre s’explique principalement par l’effet de saisonnalité.

3. Prêts aux co-entreprises

La variation des créances et autres actifs financiers s’explique principalement par le remboursement du prêt d’actionnaire consenti par Veolia à Transdev Group à hauteur de 345 millions d’euros.

Les prêts consentis aux co-entreprises s’élèvent à 169,6 millions d’euros au 30 juin 2016 (versus 585,1 millions d’euros au 30 juin 2015) et incluent les prêts aux concessions chinoises pour 120,1 millions d’euros (113,9 millions d’euros au 30 juin 2015). Au 30 juin 2015, les prêts aux co-entreprises étaient également composés des prêts à Transdev Group pour 405,4 millions d’euros, intégralement remboursés au 30 juin 2016.

4. Financement externe

4.1 Structure de l’endettement financier net

(en millions d’euros)   Au 30 juin 2015   Au 30 juin 2016
Dettes financières non courantes   7 803,7   7 196,9
Dettes financières courantes 2 914,8 4 759,1
Trésorerie passive   246,9   395,6
Sous-total dettes financières   10 965,4   12 351,6
Trésorerie et équivalents de trésorerie -1 732,9 -3 680,2
Imputation de la juste valeur des dérivés de couverture   -9,9   6,3
Endettement financier net   9 222,6   8 677,7

L’endettement financier net après couverture au 30 juin 2016 est à taux fixe à hauteur de 93% et à taux variable à hauteur de 7%.

La maturité moyenne de l’endettement financier net s’établit à 8,9 ans au 30 juin 2016 contre 8,2 ans au 30 juin 2015.

Le leverage ratio, qui rapporte l’Endettement Financier Net (EFN) de clôture à l’EBITDA glissant de juin est en diminution au 30 juin 2016 versus le 30 juin 2015 :

    30 juin 2015   30 juin 2016
Leverage ratio (EFN de clôture / EBITDA glissant juin)   3,2   2,8

4.2 Position de liquidité du Groupe

Le détail des liquidités dont le Groupe dispose au 30 juin 2016 est le suivant :

(en millions d’euros)   Au 30 juin 2015   Au 30 juin 2016
Veolia Environnement :    
Crédit syndiqué non tiré 2 962,5 3 000,0
Lignes de crédit bilatérales MT non tirées 400,0 925,0
Lignes de crédit bilatérales CT non tirées 500,0 -
Ligne de lettres de crédit 195,9 35,0
Trésorerie et équivalents de trésorerie   918,0   2 893,4
Filiales :
Trésorerie et équivalents de trésorerie   814,9   786,8
Total des liquidités   5 791,3   7 640,2
Dettes courantes et trésorerie passive        
Dettes courantes   2 914,8   4 759,1
Trésorerie passive   246,9   395,6
Total des dettes courantes et trésorerie passive   3 161,7   5 154,7
Total des liquidités nettes des dettes courantes et trésorerie passive   2 629,6   2 485,5

La baisse des liquidités nettes reflète notamment les échéances de remboursement à venir avant le 30 juin 2017 dont la souche obligataire euro de maturité janvier 2017 pour un nominal de 606 millions d’euros, la souche obligataire euro de maturité juin 2017 pour un nominal de 250 millions d’euros et la souche obligataire en renminbi chinois de maturité juin 2017 pour un nominal de 68 millions d’euros équivalents partiellement compensés par l’émission d’une obligation à option de conversion et/ou d’échange en actions nouvelles et/ou existantes (OCEANE) pour un montant nominal de 700 millions d’euros.

Veolia Environnement peut tirer à tout instant sur le crédit syndiqué multidevises et sur l’ensemble des lignes de crédit.

Crédits syndiqués MT non tirés

Le 6 novembre 2015, Veolia Environnement a signé un nouveau crédit syndiqué multidevises pour un montant de 3 milliards d’euros à échéance 2020 et pouvant être étendu jusqu’en 2022 avec une possibilité de tirage en devises d’Europe de l’Est et en renminbi. Ce crédit syndiqué vient en remplacement des deux crédits syndiqués qui avaient été mises en place en 2011 : l’un multidevises d’un montant de 2,5 milliards d’euros d’une maturité de 5 ans, le deuxième d’un montant de 500 millions d’euros d’une maturité de 3 ans pour des tirages en zlotys polonais, en couronnes tchèques et en forints hongrois.

Ce crédit syndiqué n’est pas tiré au 30 juin 2016.

Lignes de crédit bilatérales CT et MT non tirées

Veolia Environnement a renégocié en 2015 l’intégralité de ses lignes de crédit bilatérales pour un montant total non tiré au 30 juin 2016 de 925 millions d’euros.

Ligne de lettres de crédit :

La ligne de lettre de crédit en dollars américains signée le 22 novembre 2010 pour un montant initial de 350 millions de dollars a été réduite de 150 millions de dollars américains au 30 juin 2015 et est arrivée à échéance en novembre 2015. Elle a été remplacée par des lignes de lettres de crédit bilatérales.

Au 30 juin 2016, les lignes de lettres de crédit bilatérales en dollars américains sont tirées à hauteur de 131,1 millions de dollars américains; la partie tirable en cash est de 38,9 millions de dollars américains (soit 35,0 millions d'euros équivalents), non tirée, et figure dans le tableau de liquidité ci-dessus.

ANNEXES

1- Compte de résultat consolidé

(en millions d’euros)   Au 30 juin 2016   Au 30 juin 2015
Chiffre d’affaires   11 955,9   12 317,6
Coûts des ventes   -9 806,0   -10 167,8
Coûts commerciaux   -280,5   -276,5
Coûts généraux et administratifs   -1 164,5   -1 218,0
Autres charges et produits opérationnels   -118,8   9,3
Résultat opérationnel avant quote-part de résultat net dans les entités mises en équivalence   586,1   664,6
Quote-part de résultat net dans les entités mises en équivalence   43,4   52,8
Dont quote-part de résultat net des co-entreprises   29,7   39,7
Dont quote-part de résultat net des entreprises associées   13,7   13,1
Résultat opérationnel après quote-part de résultat net dans les entités mises en équivalence   629,5   717,4
Coût de l’endettement financier   -209,2   -230,8
Autres revenus et charges financiers   12,9   46,8
Résultat avant impôts   433,2   533,4
Impôts sur le résultat   -130,2   -124,2
Quote-part de résultat net des autres entités mises en équivalence   22,2   25,5
Résultat net des activités poursuivies   325,2   434,7
Résultat net des activités non poursuivies   -   -
Résultat net   325,2   434,7
Part des propriétaires de la société mère   251,2   352,7
Part des participations ne donnant pas le contrôle (en euros)   74,0   82,0
RESULTAT NET ATTRIBUABLE AUX PROPRIETAIRES DE LA SOCIETE MERE PAR ACTION (1)        
Dilué   0,33   0,51
Non dilué   0,32   0,51
RESULTAT NET ATTRIBUABLE AUX PROPRIETAIRES DE LA SOCIETE MERE DES ACTIVITES POURSUIVIES PAR ACTION (1)        
Dilué   0,33   0,51
Non dilué   0,32   0,51
RESULTAT NET ATTRIBUABLE AUX PROPRIETAIRES DE LA SOCIETE MERE DES ACTIVITES NON POURSUIVIES PAR ACTION (1)        
Dilué   -   -
Non dilué   -   -

(1) Le résultat de base par action est calculé en divisant le résultat net part du Groupe ajusté de l’exercice attribuable aux actions ordinaires par le nombre moyen pondéré d’actions composant le capital en circulation pendant l’exercice.

En application de la norme IAS 33.9 et 12, le résultat net part du Groupe ajusté prend en compte le coût du coupon attribuable aux porteurs de titres super subordonnés émis par Veolia Environnement.

Le résultat dilué par action est calculé en divisant le résultat net part du Groupe ajusté de l’exercice attribuable aux actionnaires ordinaires de la société mère par le nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation au cours de l’exercice, augmenté du nombre moyen pondéré d’actions ordinaires qui auraient été émises suite à la conversion en actions ordinaires, de toutes les actions ordinaires potentielles dilutives.

Au 30 juin 2016, le nombre moyen pondéré d’actions en circulation s’établit à 566 191 549 dilué et 550 293 187 non dilué. Les instruments dilutifs pris en compte dans le calcul du résultat par action sur le premier semestre 2016 sont principalement relatifs aux obligations convertibles OCEANE émises le 8 mars 2016

2- État de la situation financière consolidée actif

(en millions d’euros)   Au 30 juin 2016   Au 31 décembre 2015
Goodwill   4 918,8   4 619,6
Actifs incorporels du domaine concédé   2 638,3   2 796,4
Autres actifs incorporels   912,6   918,0
Actifs corporels   6 741,5   6 820,3
Participations dans les co-entreprises   1 908,4   2 155,8
Participations dans les entreprises associées   446,3   461,8
Titres de participation non consolidés   61,0   52,9
Actifs financiers opérationnels non courants   1 612,2   1 734,2
Instruments dérivés non courants – Actif   32,6   58,9
Autres actifs financiers non courants   460,5   758,4
Impôts différés actifs   1 126,9   1 154,5
Actifs non courants   20 859,1   21 530,8
Stocks et travaux en cours   696,7   757,7
Créances d’exploitation   8 894,3   8 797,2
Actifs financiers opérationnels courants   144,2   162,3
Autres actifs financiers courants   252,2   215,7
Instruments dérivés courants – Actif   125,5   72,8
Trésorerie et équivalents de trésorerie   3 680,2   4 176,3
Actifs classés comme détenus en vue de la vente (*)   366,4   175,8
Actifs courants   14 159,5   14 357,8
TOTAL ACTIF   35 018,6   35 888,6

(*) Les actifs classés comme détenus en vue de la vente concernent Transdev pour 186,4 millions d'euros, Aton en Italie pour 121,1 millions d'euros et Bartin en France pour 58,9 millions d'euros au 30 juin 2016.

3- État de la situation financière consolidée passif

(en millions d’euros)   Au 30 juin 2016   Au 31 décembre 2015
Capital   2 816,8   2 816,8
Primes   7 161,2   7 165,6
Réserves et résultat part du Groupe   -2 065,7   -1 644,1
Total des capitaux propres attribuables aux propriétaires de la société mère   7 912,3   8 338,3
Total des capitaux propres attribuables aux participations ne donnant pas le contrôle   1 138,7   1 165,0
Capitaux propres   9 051,0   9 503,3
Provisions non courantes   2 084,4   2 068,1
Dettes financières non courantes   7 196,9   8 022,3
Instruments dérivés non courants – Passif   140,3   114,7
Impôts différés passifs   1 099,5   1 117,1
Passifs non courants   10 521,1   11 322,2
Dettes d’exploitation   9 492,9   10 070,6
Provisions courantes   538,1   479,1
Dettes financières courantes   4 759,1   4 000,1
Instruments dérivés courants – Passif   130,3   87,6
Trésorerie passive   395,6   318,6
Passifs classés comme détenus en vue de la vente   130,5   107,1
Passifs courants   15 446,5   15 063,1
TOTAL DES PASSIFS ET DES CAPITAUX PROPRES   35 018,6   35 888,6

4- État consolidé des flux de trésorerie

(en millions d’euros)   Au 30 juin 2016   Au 30 juin 2015
Résultat net   325,2   434,7
Résultat net des activités poursuivies   325,2   434,7
Résultat net des activités non poursuivies   -   -
Amortissements, provisions et pertes de valeurs opérationnels   727,4   604,1
Amortissements et pertes de valeurs financiers   1,1   4,1
Plus ou moins-values de cessions d’actifs opérationnels   -17,9   -9,8
Plus ou moins-values de cessions d’actifs financiers   -40,5   -65,6
Quote-part de résultat net des co-entreprises   -51,9   -65,2
Quote-part de résultat net des entreprises associées   -13,7   -13,1
Dividendes reçus   -2,4   -1,3
Coût de l’endettement financier net   209,2   230,8
Impôts   130,2   124,2
Autres éléments   27,9   13,3
Capacité d’autofinancement   1 294,6   1 256,2
Variation du besoin en fonds de roulement opérationnel   -686,1   -628,0
Impôts versés   -138,7   -119,5
Flux nets de trésorerie générés par l’activité des activités poursuivies   469,8   508,7
Flux nets de trésorerie générés par l’activité des activités non poursuivies   -   -
Flux nets de trésorerie générés par l’activité   469,8   508,7
Investissements industriels nets de subvention   -504,7   -510,4
Cessions d’actifs industriels   33,7   44,6
Investissements financiers   -417,4   -42,1
Cessions d’actifs financiers   29,5   250,8
Actifs financiers opérationnels        
Nouveaux actifs financiers opérationnels   -44,4   -49,9
Remboursements d’actifs financiers opérationnels   104,0   82,3
Dividendes reçus (incluant les dividendes reçus des co-entreprises et des entreprises associées)   40,8   54,4
Créances financières non courantes décaissées   -106,3   -59,4
Créances financières non courantes remboursées   34,9   101,7
Variation des créances financières courantes   316,1   -8,6
Flux nets de trésorerie liés aux opérations d’investissement des activités poursuivies   -513,8   -136,6
Flux nets de trésorerie liés aux opérations d’investissement des activités non poursuivies   -   -
Flux nets de trésorerie liés aux opérations d’investissement   -513,8   -136,6
Variation des dettes financières courantes   -369,3   -763,6

 

(en millions d’euros)   Au 30 juin 2016   Au 30 juin 2015
Nouveaux emprunts et autres dettes non courantes   735,5   42,7
Remboursements d’emprunts et autres dettes non courantes   -46,7   -175,9
Augmentation de capital   9,1   -
Réduction de capital    
Transactions entre actionnaires : acquisitions partielles   -2,6   -105,5
Transactions entre actionnaires : cessions partielles
Emission de titres super subordonnés   -   -
Coupons sur les titres super subordonnés   -68,8   -71,5
Mouvements sur actions propres   -   0,1
Dividendes versés   -501,1   -486,7
Intérêts financiers versés   -267,8   -273,9
Flux nets de trésorerie liés aux opérations de financement des activités poursuivies   -511,7   -1 834,3
Flux nets de trésorerie liés aux opérations de financement des activités non poursuivies   -   -
Flux nets de trésorerie liés aux opérations de financement   -511,7   -1 834,3
Effets de change et divers   -17,4   16,0
Variation de la trésorerie externe des activités non poursuivies   -   -
TRESORERIE D'OUVERTURE   3 857,7   2 932,2
TRESORERIE DE CLÔTURE   3 284,6   1 486,0
Trésorerie et équivalents de trésorerie   3 680,2   1 732,9
Trésorerie passive   395,6   246,9
TRESORERIE DE CLÔTURE   3 284,6   1 486,0

Contacts

VEOLIA ENVIRONNEMENT
Relations Presse Groupe
Laurent Obadia
Sandrine Guendoul
Tél : + 33 (0)1 71 75 12 52
sandrine.guendoul@veolia.com
ou
Relations Investisseurs & Analystes
Ronald Wasylec - Ariane de Lamaze
Tél. : + 33 (0)1 71 75 12 23 / 06 00
ou
Terri Anne Powers (États-Unis)
Tél. : + 1 630 218 1627

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