Les Métallos rejettent l'offre patronale de Vale et demandent des négociations de bonne foi alors que la grève se poursuit

 

SUDBURY, Ontario--()--Pour la deuxième fois en deux semaines, les membres du Syndicat des Métallos à Sudbury ont catégoriquement rejeté les concessions demandées par le géant minier Vale, et le syndicat demande à l'entreprise d'engager des négociations de bonne foi afin de mettre un terme à une grève de 2 500 travailleurs.

Les membres de la section locale 6500 des Métallos ont rejeté, dans une écrasante proportion de 87 %, la deuxième offre de Vale, qui comportait des demandes de concessions semblables à celles de l'offre initiale de l'entreprise, qui a déclenché la grève le 1er juin.

«Les employés de Vale ont clairement fait savoir qu'ils veulent que cet employeur cesse d'attaquer leurs bénéfices de santé, d’entraîner une dégradation constante du niveau de vie des générations futures, et d'affaiblir de plus en plus nos familles et notre communauté, en particulier durant cette période prospère», a déclaré Nick Larochelle, président de la section locale 6500 des Métallos.

«Le message de nos membres est clair: Cessez les demandes de concessions et revenez à la table de négociation pour mettre les travailleurs avant les profits. Les profits suivront tout naturellement. »

L'offre patronale rejetée aujourd'hui par les grévistes avait conservé les demandes de Vale visant à réduire les bénéfices de santé pour les travailleurs actuels et à éliminer le régime de bénéfices de santé des retraités pour tous les futurs travailleurs. La société avait proposé à ces futurs retraités un compte d'épargne santé de 1 000 dollars, qui ferait disparaître près de 80% de la couverture fournie par l'actuel régime. La couverture pour certains médicaments et certaines fournitures médicales serait entièrement retirée.

L'offre de Vale ne comportait pratiquement aucune amélioration des régimes de retraite et une hausse annuelle des salaires de 1% une fois les indemnités de vie chère prises en compte. Une augmentation minime a été proposée aux travailleurs dans le cadre du régime de retraite à prestations déterminées, et Vale n'a proposé aucune hausse de ses contributions aux membres sous le régime de retraite à cotisations déterminées.

«Les termes de l'offre patronale de Vale étaient inacceptables étant donné l'immense valeur générée par nos membres pour l'entreprise et les perspectives d'un avenir prospère», a fait valoir Nick Larochelle.

Vale a versé à ses actionnaires pas moins de 3,88 milliards USD (4,7 milliards CAN) en dividendes durant les trois premiers mois de l'année 2021, et des dividendes totaux de 13,55 milliards USD (environ 16,4 milliards CAN) depuis 2015. En outre, la société avait accumulé, à la fin mars 2021, 12,9 milliards USD (15,6 milliards CAN) en liquidité.

Les membres du syndicat ont également été choqués d'apprendre que Vale a pris 67,7 millions de dollars de la poche des contribuables canadiens l'année passée, sous la forme de subventions fédérales liées à la pandémie, alors que l'entreprise a annulé une prime de pandémie précédemment offerte à ses employés de Sudbury.

La prime de pandémie de 2 500 dollars avait été offerte par Vale dans sa première offre patronale il y a deux semaines.

«Le retrait de la prime de pandémie, après avoir déclaré formellement que nos membres la méritaient pour leurs efforts tout au long de l'année écoulée, prend des allures de vengeance, a affirmé Nick Larochelle. C'est un affront pour les travailleurs qui ont accepté un contrat d'un an sans aucune augmentation l'année dernière, qui ont dû faire face aux flambées de la COVID-19 sur leur lieu de travail, et qui n'ont pas quitté leur poste durant toute la pandémie.»

Les membres du syndicat ont également dénoncé les «paroles creuses" lancées durant de précédentes phases de négociation par un dirigeant de Vale, Dino Otranto, chef de l’exploitation des activités nord-américaines de la société.

«Beaucoup de nos membres nous ont dit se sentir trahis par M. Otranto», a souligné Nick Larochelle.

«M. Otranto a annoncé à toute notre communauté que l'avenir était radieux pour Sudbury et que son entreprise se devait d'embrasser de nouvelles manières de penser, d'abandonner son attitude supérieure et de commercer à écouter et prendre soin de ses employés afin de construire un avenir attendu par tous les habitants de Sudbury», a-t-il poursuivi.

«Au lieu de cela, nos membres sont de nouveau en grève pour résister aux nouvelles demandes de concessions de la part de Vale. Nos membres et la communauté attendent toujours de voir si cette entreprise adoptera une nouvelle approche. Négocier un contrat de travail montrant que Vale est à l'écoute et prend véritablement soin de ses employés serait un bon début.»

Le texte du communiqué issu d’une traduction ne doit d’aucune manière être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse foi est celle du communiqué dans sa langue d’origine. La traduction devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

Contacts

Nick Larochelle, président de la section locale 6500 des Métallos, 705 675-3381, nlarochelle@uswsudbury.ca
Pascal Boucher, représentant syndical, 705 675-2461, pboucher@usw.ca
Shannon Devine, communications des Métallos, 416 894-7118 (portable), sdevine@usw.ca

Release Summary

Strikers vote by an 87% majority to reject mining giant Vale’s demands for similar concessions that initially provoked the strike on June 1.

Contacts

Nick Larochelle, président de la section locale 6500 des Métallos, 705 675-3381, nlarochelle@uswsudbury.ca
Pascal Boucher, représentant syndical, 705 675-2461, pboucher@usw.ca
Shannon Devine, communications des Métallos, 416 894-7118 (portable), sdevine@usw.ca