Immigration: pourquoi la politique pourrait nuire à la croissance économique

Un nouveau rapport GPS Citi-Oxford Martin School révèle l'ampleur de la contribution des migrants à la croissance

LONDRES--()--Une nouvelle recherche de Citi et de l'Oxford Martin School affirme que, sans la contribution des migrants à la croissance économique, les principales économies de l'OCDE seraient moins riches de centaines de milliards d'euros.

Le nouveau rapport GPS – Migration and the Economy: Economic Realities, Social Impacts and Political Choices (Migration et économie: réalités économiques, impacts sociaux et choix politiques) – fournit de nouvelles preuves des implications de l'immigration pour la croissance et le dynamisme des économies, ainsi qu'en termes de coûts et de bénéfices budgétaires.

Les chercheurs ont constaté que l'immigration a eu un impact substantiel sur la croissance économique globale récente dans les pays de l'OCDE:

- Au Royaume-Uni, si l'immigration avait été gelée en 1990, le niveau du PIB réel en 2014 aurait été inférieur d'environ 175 milliards de livres

- En Allemagne, le niveau du PIB réel en 2014 aurait été inférieur de 155 milliards d'euros

- Aux États-Unis, la migration a apporté une contribution importante à la croissance à long terme ainsi qu'à la croissance plus récente, et les industries et régions américaines les plus performantes dépendent fortement de la contribution vitale des migrants

- Les migrants contribuent de manière disproportionnée à l'innovation, à la création d'entreprise et à la croissance économique.

Les résultats mettent en lumière le décalage croissant entre la perception de l'immigration par le public et les tendances réelles. Alors que dans de nombreuses économies avancées l'immigration est devenue un sujet brûlant qui empoisonne les campagnes électorales et le débat politique, l'analyse budgétaire des auteurs ne fait état d'aucune tendance des migrants à être des profiteurs de l'aide sociale. S'il y a une grande diversité de cas, en général les migrants:

- consomment moins d'aide sociale et reçoivent moins d'argent public que les résidents autochtones;

- sont majoritairement en âge de travailler, ce qui améliore le ratio actifs / personnes à charge au sein des économies;

- en outre, leur formation et leur éducation ont été payées par leur pays d'origine.

Le rapport constate que l'immigration stimule l'innovation et améliore la productivité et la croissance économique.

Il souligne que, bien que l'immigration soit dans l'ensemble clairement bénéfique pour les sociétés hôtes, elle a un coût qui doit être traité plus efficacement. La concentration d'immigrants dans certaines zones exerce une pression sur les services et les infrastructures publics. Les auteurs recommandent une redistribution des recettes fiscales pour faire face aux charges qui pèsent sur les autorités locales et régionales, l'application de politiques plus actives en matière de marché du travail, telles que l'éducation et la formation des chômeurs, une plus grande attention à l'apprentissage de la langue du pays hôte, des certifications et d'autres mesures propres à garantir que les migrants apporteront une contribution plus large et utiliseront mieux leurs compétences.

Andrew Pitt, directeur de la recherche mondiale chez Citi, a déclaré:"Nous avons abordé le sujet de la migration et de l'économie en plaçant dans une perspective détaillée et équilibrée cette question mondiale essentielle. La politisation croissante de l'immigration, qui place la question sur le terrain de la valeur plutôt que sur celui de l'économie, rend difficile la présentation d'arguments en sa faveur. L'absence de débat sur l'importance économique de l'immigration accroît le risque d'erreurs politiques destructrices à un moment où les avantages d'une immigration hautement qualifiée, en particulier, deviennent moins sûrs pour les économies qui en ont bénéficié jusqu'ici. Le vieillissement de la population et les niveaux élevés de la dette publique risquent de rendre coûteuses les erreurs d'échelle en matière budgétaire. En outre, l'intense compétition mondiale pour attirer les talents risque également d'avoir des conséquences extensives, même en cas d'erreurs minimes de politique migratoire."

Ian Goldin, professeur en mondialisation et développement à l'université d'Oxford et directeur du programme Oxford Martin sur le changement technologique et économique, est l'auteur principal du rapport. Il a observé: "L'immigration est extrêmement avantageuse pour la croissance économique. Dans l'ensemble, elle contribue à augmenter les niveaux de revenus et d'emploi des économies de l'OCDE. Les immigrants sont des gens exceptionnels et aux États-Unis et au Royaume-Uni, ils sont deux à trois fois plus susceptibles de lancer une nouvelle entreprise ou de créer une innovation brevetable que le reste de la population. Aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans la plupart des autres pays, les migrants paient nettement plus d'impôts qu'ils ne reçoivent de prestations sociales. L'image d'un raz-de-marée de migrants s'emparant des emplois ne repose sur aucune preuve; au contraire, les migrants ont tendance à créer des emplois et à augmenter globalement les revenus. Ils favorisent également une plus forte participation des femmes au marché du travail."

Le professeur Ian Goldin a souligné que le rapport montre que "les perceptions concernant l'immigration tendent à exagérer l'ampleur du phénomène. Les gens sont plus souvent à l'aise à l'égard des immigrés de leur communauté locale qu'avec ce qu'ils considèrent comme les défis nationaux posés par les migrants."

Il a ajouté que le rapport montre qu'"il y a très peu de liens entre les niveaux ou les changements dans l'immigration et la politique et que la montée du sentiment anti-migrants n'est généralement pas suscitée par la hausse du nombre d'immigrants. L'augmentation des opinions anti-migrants résulte davantage de changements au sein des partis politiques que de l'extension des positions sociales ou d'une évolution de l'immigration."

-FIN-

La version intégrale du rapport est disponible ici: Migration and the Economy: Economic Realities, Social Impacts and Political Choices

Des informations sur le professeur Ian Goldin sont disponibles à l'adressewww.iangoldin.org. On peut le suivre sur Twitter: @ian_goldin

Ce rapport fait partie d'une série de rapports conjoints de Citi-Oxford Martin School, disponibles à l'adresse: https://www.oxfordmartin.ox.ac.uk/policy/publications/

Ces rapports sont produits dans le cadre d'une collaboration extensive entre Citi et l'Oxford Martin School, qui comprend également des programmes communs de recherche sur la technologie et l'emploi et l'inégalité et la prospérité.

Citi

Citi, première banque mondiale, compte environ 200 millions de comptes clients et exerces ses activités dans plus de 160 pays et juridictions. Citi fournit aux consommateurs, aux entreprises, aux gouvernements et aux institutions une large gamme de produits et services financiers et notamment des services bancaires et de crédit aux particuliers, des services bancaires et d'investissement aux entreprises, le courtage de valeurs mobilières, des services transactionnels et de gestion de patrimoine.

Des informations supplémentaires sont disponibles à l'adresse www.citigroup.com | Twitter: @Citi | YouTube: www.youtube.com/citi | Blog: http://blog.citigroup.com | Facebook: www.facebook.com/citi | LinkedIn: www.linkedin.com/company/citi

Oxford Martin School

L'Oxford Martin School est un centre mondial de recherche, de débat et de politique novateur œuvrant en faveur d'un avenir durable et inclusif. Il soutient des équipes pluridisciplinaires, car les défis de ce siècle ne peuvent être compris et traités dans le cadre d'un seul domaine universitaire.

L'école investit dans des recherches que les canaux de financement conventionnels ne peuvent ou ne veulent pas soutenir, mais qui pourraient avoir un impact majeur sur le bien-être des générations actuelles et futures; elle s'efforce d'avoir un impact en adoptant de nouvelles approches aux problèmes mondiaux, par le biais de découvertes scientifiques, d'innovations technologiques et de recommandations politiques basées sur des preuves.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur: www.oxfordmartin.ox.ac.uk sur Twitter: @oxmartinschool et sur Facebook: www.facebook.com/oxfordmartinschool

Le texte du communiqué issu d’une traduction ne doit d’aucune manière être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse foi est celle du communiqué dans sa langue d’origine. La traduction devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

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Pour les interviews, les photographies et toute information supplémentaire:
Citi
Susan Monahan
Vice-Présidente senior,
Affaires publiques EMEA
+44 20 7508 0786
+44 7528 348 950
susan.monahan@citi.com

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